Dans un rebondissement inattendu de la campagne électorale, la candidate du Rassemblement National, Ludivine Daoudi, se retire de la course au second tour des élections législatives dans la première circonscription du Calvados. Cette décision, annoncée par Philippe Chapron, délégué départemental du RN, intervient suite à la diffusion d’une photo compromettante de la candidate.
L’image en question, qui a fait surface sur les réseaux sociaux, montre Mme Daoudi arborant une casquette de sous-officier de la Luftwaffe ornée d’une croix gammée, symbole nazi. Ce cliché, qualifié de « mauvais goût » par son propre parti, a provoqué une onde de choc dans le paysage politique local et national, forçant le RN à prendre des mesures drastiques.
Une photo qui fait polémique
Selon Philippe Chapron, la photo aurait été prise « il y a plusieurs années lors d’une bourse aux armes à Saint-Pierre-sur-Dives ». Malgré cette tentative d’explication, le mal était fait. La candidate, qui avait obtenu 19,95% des suffrages au premier tour, se voit contrainte de renoncer à sa candidature, une décision prise « en concertation, au niveau du siège » du parti.
Cette affaire soulève des questions sur le processus de sélection des candidats au sein du Rassemblement National. Chapron a admis que le parti ne peut pas « demander à nos candidats de nous fournir des photos… Pourquoi pas des photos d’il y a 30 ou 40 ans ». Cependant, il reconnaît que de telles images ne peuvent être tolérées, surtout dans un contexte électoral sensible.
Réactions et conséquences
La nouvelle a suscité des réactions variées dans le spectre politique. Emma Fourreau, candidate du Nouveau Front populaire et adversaire de Daoudi, a été la première à diffuser la photo controversée, déclenchant ainsi la tempête médiatique. De l’autre côté de l’échiquier politique, Thomas Joly, chef de file du groupuscule d’extrême droite « Parti de la France », a pris la défense de Daoudi, la qualifiant de « victime d’une cabale médiatique » et l’exhortant à maintenir sa candidature.
Malgré ces appels, la décision du Rassemblement National semble irrévocable. Le retrait de Ludivine Daoudi modifie considérablement le paysage électoral de la circonscription. Le second tour verra s’affronter Joël Bruneau, maire de Caen et candidat divers droite, face à Emma Fourreau du Nouveau Front populaire.
Un scrutin sous haute tension
Cette affaire jette une lumière crue sur les enjeux et les risques de la communication politique à l’ère des réseaux sociaux. Elle souligne également la vigilance accrue des partis politiques quant au passé et au comportement de leurs candidats, particulièrement dans un contexte où l’extrême droite est scrutée de près.
Alors que la campagne pour le second tour s’intensifie, les électeurs de la première circonscription du Calvados se retrouvent face à un choix inattendu. L’absence de la candidate RN pourrait redistribuer les cartes, influençant potentiellement l’issue du scrutin. Les regards sont désormais tournés vers Joël Bruneau et Emma Fourreau, qui devront convaincre un électorat potentiellement désorienté par ce retournement de situation.
🚨Ludivine Daoudi, la candidate du RN sur la 1e circonscription du Calvados, est portée disparue depuis le début de la campagne.
Quand on regarde ses réseaux sociaux, on comprend mieux pourquoi.
Le 7 juillet, pas une seule voix pour ces immondes fascistes. pic.twitter.com/qRL8hwLZwm
— Emma Fourreau (@emma_frr) July 1, 2024
