Un ticket à gratter, une fontaine emblématique : le quotidien banal d’un Carpentrassien bascule en pleine matinée. Au cœur de la paisible place Sainte-Marthe, une découverte glaçante interroge sur le sort des invisibles. Ce sans-abri de 63 ans, pourtant connu des services sociaux, livre par sa mort un ultime mystère. Comment cet homme hébergé en foyer s’est-il retrouvé dans les eaux troubles du centre-ville ? L’enquête ouvre aujourd’hui des pistes…
Un geste anodin, une découverte tragique
Un simple achat de ticket à gratter plonge Carpentras dans le mystère ce dimanche 20 avril. Vers 10h, un riverain se penche sur la fontaine de la place Sainte-Marthe pour y découvrir l’impensable : le corps sans vie d’un sexagénaire. Le centre-ville historique, habituellement animé par son marché et ses terrasses, devient soudain le théâtre d’une scène macabre.
C’est en effectuant une pause dans un bar local que le témoin, attiré par un détail incongru, repère la silhouette immergée. La petite fontaine de pierre, joyau architectural de la commune, sert de décor tragique à cette matinée printanière. Un contraste saisissant entre la routine dominicale et l’horreur de la situation se dessine alors.
Un sans-abri aux lourds antécédents
Les forces de l’ordre identifient immédiatement la victime : un homme de 63 ans connu pour ses interpellations récurrentes pour ivresse sur la voie publique. Son visage familier des services de police raconte une histoire de précarité urbaine, entre errance et alcoolisme chronique.
Les pompiers procèdent à la levée du corps sous le regard médusé des premiers curieux. Aucun signe de violence extérieure n’est relevé sur place, mais les circonstances exactes du décès restent à éclaircir. Un détail interpelle : l’homme aurait été aperçu dans son foyer d’hébergement « très tôt ce dimanche matin », selon nos informations.
La scène prend des allures de tragique paradoxe. Ce SDF pourtant suivi par les structures sociales carpentrassiennes se retrouve mort dans un lieu public symbolique, à quelques centaines de mètres de son lieu d’hébergement.
Une enquête sous le signe du mystère
La police de Carpentras ouvre une enquête pour élucider les circonstances de ce décès insolite. Aucune piste n’est privilégiée à ce stade, les autorités attendant les résultats des examens médico-légaux. L’absence de témoignages directs complique la reconstitution des faits.
Un élément temporel intrigue les enquêteurs : le sexagénaire a été vu pour la dernière fois « très tôt ce dimanche matin » dans son foyer d’hébergement. Quelques heures à peine séparent cette observation du drame. Comment ce résident connu des services sociaux a-t-il pu disparaître sans éveiller de soupçons ?
Les questions s’accumulent face au silence des caméras de surveillance et au manque d’indices matériels. Les forces de l’ordre examinent minutieusement le périmètre de la fontaine, cherchant à déterminer s’il s’agit d’un accident, d’un malaise ou d’un acte criminel. La vérité reste enfouie dans les eaux troubles de cette affaire.
Une mort qui interroge la société carpentrassienne
Le drame de la place Sainte-Marthe jette une lumière crue sur la précarité en milieu urbain. La victime, pourtant hébergée en foyer, symbolise l’échec des mécanismes de protection des plus vulnérables. Sa mort dans un lieu public fréquenté questionne l’indifférence collective face à l’errance.
La rédaction de laprovence.com lance un appel à témoignages, reflétant l’onde de choc locale. « Votre opinion compte pour nous », peut-on lire sous l’article source, invitant les lecteurs à s’exprimer sur ce fait divers qui dépasse le cadre policier. Un débat silencieux s’installe entre les murs de la cité des Papes, où beauté architecturale et réalité sociale entrent en collision.