Dans le monde scintillant du petit écran, certaines étoiles brillent d’un éclat particulier, captivant les téléspectateurs soir après soir. Catherine Laborde, figure emblématique de la météo française, était l’une de ces étoiles. Pendant des années, son sourire chaleureux et sa voix rassurante ont accompagné les Français dans leur quotidien, leur annonçant le temps qu’il ferait le lendemain.
Mais en 2018, un coup de tonnerre a retenti dans le ciel serein de sa carrière. Catherine Laborde a annoncé être atteinte d’une maladie neurodégénérative. D’abord pensant souffrir de la maladie de Parkinson, elle a finalement révélé quelques mois plus tard qu’il s’agissait de la démence à corps de Lewy. Cette annonce a marqué le début d’un nouveau chapitre dans la vie de la présentatrice, un chapitre fait de défis, de courage et d’amour.
Une maladie méconnue aux effets dévastateurs
La démence à corps de Lewy, découverte en 1910, est une maladie encore méconnue du grand public. Elle se manifeste par des troubles cognitifs qui évoluent progressivement, incluant des hallucinations et des symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson, comme les tremblements. Cette affection neurologique touche non seulement la personne atteinte, mais aussi son entourage proche.
Pour Catherine Laborde, comme pour de nombreux malades, la perte d’autonomie est devenue une réalité quotidienne. Face à cette situation, son compagnon Thomas Stern, qu’elle a épousé en 2013, a endossé le rôle crucial d’aidant. Ensemble, ils font face aux défis imposés par la maladie, naviguant dans les eaux tumultueuses de cette nouvelle réalité.
Le combat silencieux de Catherine Laborde
Lorsque le diagnostic est tombé, Catherine Laborde n’a pas immédiatement jeté l’éponge. Pendant deux ans, elle a continué son activité professionnelle, tentant de dissimuler les symptômes de sa maladie aux yeux du public. Un combat silencieux, mené avec détermination, jusqu’à ce que la réalité la rattrape et l’oblige à se retirer définitivement de la vie publique.
Aujourd’hui, Catherine Laborde témoigne avec une sincérité touchante : « Ça ne me demande pas de courage, ça me demande de tenir. De ne pas craquer, de ne pas se résigner ». Ces mots révèlent la lutte quotidienne d’une femme face à une maladie qui affecte ses fonctions neurologiques, entraînant des pertes de mémoire immédiate, des tremblements et des difficultés à se situer dans l’espace et le temps.
Les montagnes russes émotionnelles
Thomas Stern, le compagnon de Catherine Laborde, décrit avec émotion les hauts et les bas de leur vie quotidienne : « Elle a cette particularité, on plonge petit à petit dans quelque chose de très difficile, de très douloureux et puis on remonte. Et comme dans les montagnes russes, pouf, on redescend à nouveau, et ça, c’est difficile à vivre ». Cette image saisissante illustre parfaitement les défis émotionnels auxquels le couple est confronté chaque jour.
Face à ces épreuves, Thomas Stern est devenu le pilier sur lequel Catherine Laborde peut s’appuyer. Il l’aide dans toutes les tâches de sa vie quotidienne, incarnant le rôle d’aidant avec dévouement. Cependant, cette situation n’est pas sans conséquences pour lui non plus.
Le défi des aidants : entre amour et épuisement
Thomas Stern confie avec franchise : « Bien sûr que j’ai envie de fuir…Mais je pense que l’une des grandes tâches qui se présente alors qu’on a entre 8 et 11 millions d’aidants, c’est comment on laisse du répit aux aidants ». Ces mots mettent en lumière une réalité souvent négligée : le besoin de soutien pour ceux qui soutiennent les malades au quotidien.
Malgré les difficultés, l’amour reste au cœur de leur relation. Catherine Laborde exprime ses craintes avec une touchante simplicité : « La peur, c’est l’approche de la fin, c’est une peur banale. Ce qui m’aide à tenir et à ne pas me résigner, c’est l’importance qu’on a d’être encore ensemble ». Dans ces mots se dessine un message d’espoir et de résilience, rappelant que même face à l’adversité, l’amour peut être une source inépuisable de force.