Catherine Laborde : sa dernière demeure sur l’île d’Yeu, un refuge apaisant jusqu’à la fin

Marie Q.
5 Min de lecture

C’est par un message empreint d’émotion que Françoise Laborde a annoncé sur les réseaux sociaux le décès de sa sœur Catherine, survenu le 28 janvier 2025 sur l’île d’Yeu. L’ancienne présentatrice météo de TF1, figure incontournable du paysage audiovisuel français pendant près de trois décennies, s’est éteinte paisiblement à l’âge de 73 ans, dans ce havre de paix vendéen qu’elle avait choisi comme ultime refuge.

Face aux assauts d’une maladie neurodégénérative qui l’avait contrainte à quitter les écrans en 2017, Catherine Laborde avait trouvé dans cette île atlantique un cocon protecteur, loin de l’agitation médiatique qui avait rythmé sa vie professionnelle. C’est entourée de ses proches qu’elle a livré son dernier combat, dans sa résidence devenue le théâtre d’une fin de vie aussi sereine que possible.

Une carrière marquée par la fidélité

Pendant 28 ans, Catherine Laborde a incarné la météo de TF1 avec ce mélange unique de professionnalisme et de chaleur humaine qui la caractérisait. De 1988 à 2017, elle est entrée quotidiennement dans les foyers français, devenant bien plus qu’une simple présentatrice météo : une présence rassurante et familière pour des millions de téléspectateurs.

Le 1er janvier 2017, ses adieux à l’antenne avaient ému la France entière. Ce n’est que plus tard, en 2018, qu’elle révélera publiquement être atteinte d’une démence à corps de Lewy, une pathologie complexe combinant les symptômes de Parkinson et d’Alzheimer.


La démence à corps de Lewy, une maladie méconnue
Trouble neurodégénératif affectant environ 15% des cas de démence, cette pathologie se caractérise par des hallucinations visuelles, des troubles moteurs et cognitifs, ainsi que des fluctuations de l’attention. Son diagnostic est souvent confondu avec la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer.

L’île d’Yeu, un refuge face aux tempêtes de la vie

Le choix de l’île d’Yeu comme dernière demeure n’était pas le fruit du hasard. Cette terre vendéenne, prisée des célébrités en quête de discrétion, offrait à Catherine Laborde le cadre idéal pour affronter sa maladie. Entre les falaises sauvages et les ports pittoresques, elle y a trouvé un équilibre précieux dans ses dernières années.

La maison de l’île est rapidement devenue le point d’ancrage de sa vie familiale. C’est là que son mari Thomas Stern et ses filles Gabriella et Pia ont pu l’entourer de leur amour, dans un environnement préservé des regards extérieurs.

Une fin de vie entourée d’amour

Les derniers mois de Catherine Laborde ont été marqués par une présence constante de ses proches, nécessaire face à l’évolution de sa maladie. Si ses déplacements étaient devenus difficiles, son esprit est resté habité par cette force de caractère qui l’avait toujours caractérisée.


L’île d’Yeu, terre d’accueil des personnalités
Cette île vendéenne de 23 km² abrite depuis longtemps des figures publiques en quête de tranquillité. Son authenticité préservée et son accès limité en font un refuge privilégié pour ceux qui cherchent à échapper à l’agitation du continent.

L’héritage d’une femme de cœur

Au-delà de sa carrière télévisuelle, Catherine Laborde laisse l’image d’une femme courageuse qui a su faire de sa maladie un combat public, notamment à travers son livre « Trembler » paru en 2018. Son choix de vivre ses derniers instants sur l’île d’Yeu témoigne d’une quête de sérénité face à l’adversité.

Sa disparition marque la fin d’une époque pour la télévision française, mais plus encore, elle nous rappelle l’importance de la dignité face à la maladie. Son sourire et sa bienveillance resteront gravés dans la mémoire collective, tout comme cette île qui lui a offert un dernier refuge apaisant.