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Catherine Laborde : son combat pour sensibiliser sur la maladie à corps de Lewy

Julie K.
4 Min de lecture

Catherine Laborde, figure emblématique de la météo sur TF1 pendant plus de deux décennies, s’est éteinte ce mardi 28 janvier 2025 à l’âge de 73 ans. Son décès marque la fin d’un combat acharné contre la maladie à corps de Lewy, une pathologie neurodégénérative encore trop méconnue du grand public, qu’elle a contribué à faire connaître à travers son engagement sans faille.

Diagnostiquée il y a plusieurs années, l’ancienne présentatrice avait choisi de transformer son combat personnel en une mission de sensibilisation nationale. Face à cette maladie qui touche près de 250 000 personnes en France, dont 67% ne sont pas diagnostiquées, Catherine Laborde avait fait le choix courageux de témoigner publiquement de son parcours, brisant ainsi le silence autour de cette pathologie complexe.

Une maladie sournoise aux multiples visages

La maladie à corps de Lewy se distingue par sa complexité et sa similitude avec d’autres pathologies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. Elle se manifeste par des troubles cognitifs particuliers, notamment des difficultés dans la perception visuelle et spatiale, accompagnés de fluctuations imprévisibles de l’attention et de la concentration.

Les patients, comme Catherine Laborde, font face à des symptômes particulièrement déstabilisants, tels que des hallucinations visuelles et auditives qui touchent environ 80% des malades. Les troubles moteurs, évoquant ceux de la maladie de Parkinson, peuvent inclure une modification de l’écriture manuscrite, une démarche traînante et des problèmes d’équilibre.


Qu’est-ce qu’un corps de Lewy ?
Il s’agit d’agrégats anormaux de protéines qui se forment à l’intérieur des cellules nerveuses du cerveau. Ces dépôts perturbent le fonctionnement normal des neurones et conduisent à leur dégénérescence progressive.

Le combat exemplaire d’une femme de médias

En choisissant de médiatiser sa maladie, Catherine Laborde a contribué à lever le voile sur cette pathologie méconnue. Son témoignage poignant a permis de mettre en lumière les défis quotidiens auxquels sont confrontés les malades et leurs proches, entre périodes de lucidité et moments de confusion.

Les fluctuations caractéristiques de la maladie, particulièrement déstabilisantes, peuvent survenir d’une heure à l’autre. Un patient peut ainsi passer d’un état de parfaite lucidité à une confusion totale en quelques instants, rendant le quotidien particulièrement complexe pour l’entourage.

Une prise en charge complexe mais essentielle

Si aucun traitement curatif n’existe à ce jour, différentes approches thérapeutiques permettent de soulager les symptômes et de ralentir la progression de la maladie. Les médecins disposent notamment de traitements similaires à ceux utilisés contre Alzheimer ou Parkinson, mais leur utilisation requiert une grande vigilance en raison des potentiels effets secondaires.


Les signes avant-coureurs à surveiller
– Modification de l’écriture manuscrite
– Troubles du sommeil paradoxal
– Hallucinations visuelles précoces
– Fluctuations importantes de l’attention
– Problèmes d’équilibre inexpliqués

Le diagnostic précoce reste un enjeu majeur dans la prise en charge de cette pathologie. Les erreurs de diagnostic sont fréquentes en raison de la similarité des symptômes avec d’autres maladies neurodégénératives. Cette réalité souligne l’importance du travail de sensibilisation mené par des personnalités comme Catherine Laborde, qui aura contribué jusqu’au bout à faire avancer la cause des malades.