
Image d’illustration © Buzzday
Arrêts Maladie : L’Employeur Mis À Contribution
Cette redistribution des charges prend une forme concrète avec les arrêts de travail. Le gouvernement s’apprête à transférer aux entreprises la prise en charge des arrêts du quatrième au septième jour. Une révolution silencieuse qui va coûter cher au patronat français.
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« Dans cette hypothèse, les entreprises seraient amenées à prendre le relais sur cette période supplémentaire de carence, du quatrième au septième jour », détaille Catherine Vautrin. Actuellement, la Sécurité sociale prend le relais dès le quatrième jour. Demain, les employeurs devront assumer quatre jours supplémentaires pour chaque salarié en arrêt.
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La ministre durcit parallèlement les règles d’attribution. Premier arrêt de travail limité à 15 jours maximum en médecine de ville, un mois après hospitalisation. Fini les arrêts de trois semaines d’emblée pour un lumbago ou une dépression. Les médecins devront réévaluer plus fréquemment, multiplier les consultations de contrôle.
L’objectif affiché : « mettre fin à des abus » et imposer « une réévaluation plus régulière des situations ». Le gouvernement cible les arrêts qu’il juge complaisants, ceux qui s’éternisent sans justification médicale claire.
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Pour les entreprises, l’addition s’annonce vertigineuse. Chaque arrêt maladie représentera désormais sept jours de salaire à leur charge au lieu de trois. Un transfert de risque qui redéfinit les relations sociales dans l’entreprise.
Derrière ces mesures techniques se cache une philosophie politique assumée que Catherine Vautrin ne dissimule plus.
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