L’affaire Jubillar continue de tenir la France en haleine. Plus de trois ans après la mystérieuse disparition de Delphine Jubillar, infirmière et mère de deux enfants, son mari Cédric reste le principal suspect. Malgré ses protestations d’innocence, la justice vient une nouvelle fois de rejeter sa demande de remise en liberté.
Cette saga judiciaire, qui a débuté dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines dans le Tarn, semble loin de connaître son épilogue. Alors que Cédric Jubillar clame son innocence depuis le premier jour, les enquêteurs continuent de le considérer comme le suspect numéro un, faute d’autres pistes crédibles.
La justice reste inflexible
Ce mardi 9 juillet, la cour d’appel de Toulouse a une nouvelle fois rejeté la demande de remise en liberté formulée par les avocats de Cédric Jubillar. Cette dixième tentative, déposée le 2 juillet dernier, n’aura pas eu plus de succès que les précédentes. Malgré l’expiration théorique de sa détention provisoire, l’artisan-plaquiste de 36 ans devra donc rester derrière les barreaux.
Mis en examen pour « meurtre sur conjoint », Cédric Jubillar est incarcéré depuis le 18 juin 2021 à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Placé à l’isolement, il n’a cessé de multiplier les demandes de remise en liberté, toutes rejetées jusqu’à présent par la justice.
Un horizon judiciaire qui s’éloigne
Contrairement à ce que pourrait laisser penser la fin théorique de sa détention provisoire, Cédric Jubillar n’est pas près de retrouver la liberté. Selon les informations de TF1 Info, il pourrait rester incarcéré jusqu’au 26 septembre 2026, date de son audience devant la cour d’appel de Toulouse qui décidera de son éventuel renvoi aux assises.
Son procès, quant à lui, ne devrait pas se tenir avant 2025. Une attente interminable pour celui qui n’a cessé de clamer son innocence depuis le début de l’affaire, et qui se retrouve privé de ses deux enfants depuis plus de trois ans.
L’absence de preuves au cœur du débat
Les avocats de Cédric Jubillar ne cessent de le répéter : aucune preuve formelle n’incrimine leur client dans la disparition de sa femme. Ni arme, ni indice matériel, ni témoignage concret ne permettent, selon eux, de justifier son maintien en détention.
Cette absence d’éléments tangibles alimente l’incompréhension de la défense face à l’acharnement judiciaire dont ils estiment que leur client fait l’objet. Pourtant, les enquêteurs semblent convaincus de la culpabilité de Cédric Jubillar, s’appuyant sur un faisceau d’indices et le contexte tendu du couple au moment de la disparition de Delphine.
Une affaire qui continue de passionner
Alors que l’enquête semble piétiner, l’affaire Jubillar continue de susciter un vif intérêt médiatique et public. La disparition de cette infirmière de 33 ans, mère de deux jeunes enfants, dans des circonstances mystérieuses, a profondément marqué l’opinion publique.
Entre les rebondissements judiciaires, les déclarations des proches et les hypothèses des enquêteurs, l’affaire Jubillar s’est imposée comme l’un des faits divers les plus suivis de ces dernières années en France. Un intérêt qui ne devrait pas faiblir d’ici le procès, toujours dans l’attente d’un dénouement qui permettrait enfin de faire la lumière sur cette troublante disparition.