Céline Dion furieuse contre Trump : « …Et vraiment, CETTE chanson ? »

Laura P.
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La campagne présidentielle américaine de 2024 bat son plein, et les candidats rivalisent d’ingéniosité pour marquer les esprits. Cependant, Donald Trump vient de franchir une ligne rouge en utilisant sans autorisation l’un des plus grands tubes de la chanteuse canadienne Céline Dion. Lors d’un meeting dans le Montana, c’est sur les notes de « My Heart Will Go On » que l’ancien président est monté sur scène, provoquant l’indignation de l’artiste et de son équipe.

Cette polémique s’inscrit dans une longue série d’utilisations contestées de chansons par le camp Trump, mais cette fois-ci, la réaction de la star internationale ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué cinglant publié sur Instagram, Céline Dion dénonce fermement cette utilisation non autorisée de son œuvre emblématique, tout en ajoutant une touche d’humour qui lui est propre.

Céline Dion : une réaction à la hauteur de son talent

Le samedi 10 août, les fans de Céline Dion ont eu la surprise de découvrir un message inhabituel sur le compte Instagram de la chanteuse. Dans un communiqué officiel, l’équipe de management de l’artiste et sa maison de disques, Sony Music Entertainment Canada Inc., ont fait part de leur mécontentement face à l’utilisation non autorisée de « My Heart Will Go On » lors du meeting de Donald Trump dans le Montana.

Le message est sans équivoque : « Cette utilisation n’est en aucun cas autorisée et Céline Dion n’approuve aucune utilisation similaire ». Mais c’est la conclusion du communiqué qui a particulièrement retenu l’attention des internautes. Avec son humour caractéristique, la chanteuse ajoute : « …Et vraiment, CETTE chanson ? », soulignant l’incongruité du choix de ce titre romantique pour un meeting politique.

Trump et la musique : une histoire mouvementée

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump se retrouve au cœur d’une polémique liée à l’utilisation non autorisée de chansons. Récemment, l’artiste Woodkid a également dénoncé l’utilisation de son titre « Run Boy Run » dans le cadre de la campagne du candidat républicain. Ces incidents répétés soulèvent des questions sur le respect des droits d’auteur et de l’image des artistes dans le contexte politique.

De nombreux autres musiciens ont par le passé exprimé leur désaccord avec l’utilisation de leurs œuvres par Trump. Cette tendance récurrente met en lumière les tensions entre le monde artistique et le camp du candidat républicain, ainsi que les défis juridiques et éthiques que pose l’utilisation de la musique en politique.

Le droit d’auteur en politique
L’utilisation de chansons lors de campagnes politiques est soumise à des règles strictes. Les candidats doivent obtenir l’autorisation des ayants droit pour diffuser publiquement une œuvre musicale. En cas de non-respect, les artistes peuvent engager des poursuites pour violation du droit d’auteur.

La musique comme arme politique : un jeu dangereux

L’utilisation de chansons populaires lors de meetings politiques n’est pas anodine. Elle vise à créer une ambiance, à susciter l’émotion et à renforcer l’image du candidat. Cependant, lorsque cette utilisation se fait sans l’accord des artistes, elle peut se retourner contre le politicien et nuire à sa campagne. Dans le cas de Trump, ces incidents répétés risquent de ternir son image auprès d’une partie de l’électorat sensible aux questions de propriété intellectuelle et de respect des artistes.

À l’opposé, certains candidats adoptent une approche plus respectueuse. C’est le cas de Kamala Harris, qui a obtenu l’autorisation de Beyoncé pour utiliser sa chanson « Freedom » dans ses clips de campagne. Cette démarche collaborative entre politique et musique permet non seulement d’éviter les polémiques, mais aussi de bénéficier du soutien explicite d’artistes influents.

L’impact de la musique en politique
Les chansons utilisées lors des campagnes peuvent avoir un impact significatif sur l’image des candidats. Elles peuvent renforcer un message, créer une connexion émotionnelle avec les électeurs ou au contraire susciter la controverse. Le choix des titres et l’obtention des autorisations nécessaires sont donc des éléments cruciaux de la stratégie de communication politique.

Un débat qui dépasse les frontières de la musique

L’affaire Céline Dion vs Trump soulève des questions qui vont au-delà du simple usage d’une chanson. Elle met en lumière les tensions entre liberté d’expression politique et droits des artistes, entre stratégie de communication et éthique. Dans un monde où la frontière entre divertissement et politique semble de plus en plus floue, ces incidents rappellent l’importance du respect mutuel entre les différentes sphères de la société.

Alors que la campagne présidentielle américaine s’intensifie, il est probable que d’autres controverses similaires éclateront. L’affaire « My Heart Will Go On » restera comme un exemple frappant des défis que pose l’utilisation de la culture populaire en politique, et de la capacité des artistes à faire entendre leur voix face aux appropriations non désirées de leur œuvre.