Un drame insoutenable secoue la paisible commune de Saint Martin de l’If en Seine-Maritime. Célya, une fillette de 6 ans, a été retrouvée sans vie après le déclenchement d’une alerte-enlèvement suite à l’appel désespéré de sa mère. Le procureur de la République de Rouen vient de lever le voile sur les circonstances glaçantes de cette nuit d’horreur qui a bouleversé toute une région.
Dans une conférence de presse tendue, le magistrat a déroulé la chronologie des événements qui ont conduit à ce dénouement tragique. Les révélations faites par la mère de la victime et les premiers éléments de l’enquête dessinent le portrait d’un suspect au comportement imprévisible, dont le passage à l’acte brutal a anéanti une famille en l’espace de quelques heures.
Une soirée qui bascule dans l’horreur
Selon les déclarations de la mère, rien ne laissait présager un tel déchaînement de violence. En couple depuis près de deux ans avec le suspect, un homme de 42 ans, elle affirme qu’il n’avait « jamais montré de violence » auparavant. Pourtant, vendredi soir, une dispute de couple a dégénéré de façon dramatique. L’homme aurait soudainement eu un « coup de folie », plaquant brutalement la petite Célya au sol.
Tentant de s’interposer pour protéger sa fille, la mère a reçu « plusieurs coups de couteau », lui occasionnant « neuf plaies peu profondes ». Paniquée, elle a réussi à quitter le domicile pour alerter les secours, laissant malgré elle sa fille aux mains de son agresseur. C’est à ce moment que l’alerte-enlèvement a été déclenchée, mobilisant immédiatement les forces de l’ordre.
Une course contre la montre
Les recherches s’organisent dans l’urgence pour retrouver la fillette et son ravisseur. Quelques heures après le signalement, le véhicule du suspect est localisé dans une zone boisée, à seulement trois kilomètres du domicile familial. Une découverte qui soulève un espoir rapidement anéanti : le corps sans vie de la petite Célya est retrouvé à proximité.
Le médecin légiste dépêché sur place dresse un constat glaçant. L’enfant présente « un fracas majeur du crâne à l’arrière de la tête », blessure qui a « très probablement causé son décès ». De plus, des « lésions ecchymotiques sur l’ensemble du corps » témoignent de la violence des sévices subis par la fillette avant sa mort.
L’arrestation d’un suspect au profil inquiétant
Le suspect n’est pas resté longtemps en fuite. Vers 6 heures du matin, alors qu’il tente de sortir du bois où il s’était réfugié, il est interpellé par les gendarmes. Toujours armé d’un couteau, il se laisse néanmoins arrêter sans opposer de résistance, comme vidé de toute énergie après son acte.
L’enquête révèle rapidement un passé judiciaire chargé. Depuis 2009, l’homme a été condamné à cinq reprises pour des infractions liées aux stupéfiants, ayant même déjà connu la prison pour ces faits. Sa compagne indique qu’il aurait « consommé plusieurs fois de la cocaïne durant la journée » précédant le drame, un élément qui pourrait expliquer en partie son comportement erratique.
Des zones d’ombre persistent
Malgré ces antécédents, le suspect n’était pas connu pour des faits de violence. Les gendarmes n’avaient reçu aucune plainte pour violences conjugales concernant ce couple, apparemment sans histoire jusqu’à cette nuit fatidique. Cependant, des « troubles du comportement » avaient été identifiés chez cet homme, sans que l’on sache encore s’ils ont joué un rôle dans le passage à l’acte.
Alors que l’enquête se poursuit pour éclaircir les zones d’ombre de ce drame, la communauté de Saint Martin de l’If est sous le choc. Les habitants, incrédules face à cette tragédie survenue dans leur village paisible, se rassemblent pour soutenir la famille endeuillée et tenter de comprendre l’incompréhensible.