
Pourquoi Tous Nos Réflexes Anti-Menteurs Sont Faux
Cette révolution d’Ormerod révèle une vérité gênante : nous nous trompons depuis des décennies. Rougir, détourner les yeux, gigoter sur sa chaise… Ces comportements que nous associons instinctivement au mensonge sont des leurres.
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Toutes les études sérieuses menées depuis vingt ans les ont progressivement discrédités. Sur 20 000 personnes testées, seulement 50 ont été capables d’identifier un menteur avec plus de 80 % de réussite. Autant dire : presque personne.
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Timothy Levine, chercheur à l’université d’Alabama à Birmingham, tranche le débat : « Il n’existe pas d’indices fiables permettant de distinguer la vérité du mensonge ».
Le problème ? Le comportement humain varie trop. Certains menteurs sont loquaces et assurés, d’autres hésitent et transpirent… comme ceux qui disent la vérité. Il n’existe aucun dictionnaire universel du corps ou du visage pour repérer une tromperie.
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Pire : ces approches renforcent les biais. Les agents de sécurité formés à chercher ces signes en détectent davantage… chez les personnes issues de minorités. Une faille redoutable.
Car pendant que nous scrutons des micro-expressions fantasmées, les véritables indices passent sous notre nez. Ils ne se cachent pas dans un sourcil qui tressaille ou une main qui tremble. Ils surgissent ailleurs, dans un territoire que nous négligeons : la parole elle-même.
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