
La Révolution De L’Interrogatoire Psychologique
Ces secrets, Timothy Levine les a percés dans une expérience bluffante. Le chercheur de l’université d’Alabama a reproduit le schéma d’Ormerod avec des étudiants : certains trichaient sous l’influence d’un complice, d’autres jouaient franc jeu.
• annonce •
Résultat : un taux de détection de 90 %, et même 100 % pour l’un des experts.
• annonce •
La clé ? Des questions qui forcent le menteur à se projeter dans la tête des autres. « Comment votre partenaire raconterait-il cette histoire ? » ou « À quel moment avez-vous décidé de faire ça ? » Ces formulations révèlent les failles du récit inventé.
Mais Levine pousse plus loin. Sa technique la plus redoutable consiste à demander directement à quelqu’un s’il se considère comme honnête. Cette question active un réflexe de sincérité. Même ceux qui ont menti peinent alors à maintenir leur version.
• annonce •
« Les gens veulent se penser honnêtes, et cela les incite à collaborer », résume le chercheur.
Cette approche bouleverse tout : exit la confrontation agressive, place à la collaboration psychologique. Le menteur ne se sent plus traqué mais écouté. Paradoxalement, cette bienveillance apparente le pousse à se dévoiler.
• annonce •
• annonce •
Comme l’explique Ormerod : « Il n’y a pas de formule magique. Mais si vous posez les bonnes questions, la vérité finit souvent par s’inviter toute seule. »
Ces découvertes transforment notre compréhension du mensonge. Car au-delà des techniques, elles révèlent une vérité troublante sur notre rapport à la tromperie.