Ces mystérieux œufs roses qui envahissent le jardin à Pâques sont annonciateurs d’une invasion

Jeremie B.
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Imaginez la surprise des jardiniers lorsqu’ils découvrent de jolies grappes roses dans leur jardin ! Avant de les ramasser pour décorer la table du dimanche, mieux vaut s’assurer qu’il ne s’agit pas des œufs d’un escargot envahissant. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’escargot pomme, un mollusque qui pourrait bien devenir la nouvelle menace pour nos potagers.

Originaire d’Amérique du Sud, l’escargot pomme, également appelé escargot pomacéa, est un gastéropode d’eau douce qui affectionne particulièrement les zones humides comme les lacs, les étangs ou les marécages. D’une taille conséquente, il peut mesurer jusqu’à 10 centimètres de large et de haut. Ses œufs, d’une jolie couleur rose ou orange, mesurent 2 à 3 millimètres de diamètre et sont pondus par grappes de 400 à 600 œufs.

Un escargot pas si mignon

Contrairement à ce que pourrait laisser penser leur jolie couleur, ces chapelets de petites billes roses n’ont rien à voir avec des friandises de Pâques. Il s’agit en réalité de la ponte de l’escargot pomme, une espèce exotique envahissante. À la faveur du réchauffement climatique, ce mollusque s’est installé en Amérique du Nord et a également été introduit en Asie dans les années 80, où il fait désormais des ravages parmi les jeunes pousses dans les rizières.

Très prisé des aquariophiles, l’escargot pomme a été interdit à la vente en 2012 car il fait partie des 100 espèces exotiques les plus envahissantes au monde.

Vigilance en France

L’escargot pomme a été signalé pour la première fois en France en 2018 près de Fréjus, ce qui avait entraîné des mesures d’urgence. Aujourd’hui, les autorités environnementales demandent aux jardiniers la plus grande vigilance pour lutter contre ce qui pourrait s’apparenter à une invasion.

Les particuliers qui repèrent dans leur jardin des grappes d’œufs roses sont priés de signaler cette présence aux autorités compétentes. Une surveillance accrue est nécessaire pour éviter que cette espèce ne s’implante durablement sur le territoire français et ne cause des dégâts importants dans les cultures.