Ne pas confondre avec d’autres lésions cutanées : l’astuce du « test du verre »
Le « test du verre » permet de distinguer les pétéchies des simples rougeurs : appuyez un verre transparent sur la lésion. Si les points restent visibles à travers le verre, c’est une hémorragie sous-cutanée. Contrairement aux angiomes cerises (lisses et bombés) ou à l’urticaire (blanchissant sous pression), les pétéchies gardent leur intensité rouge pourpre.
Cette méthode simple évite des confusions dangereuses. Les éruptions allergiques, par exemple, s’estompent partiellement à la pression et s’accompagnent de démangeaisons. « Une pétéchie ne gratte pas, ne desquame pas, et son contour reste net au microscope », précise une dermatologue, rappelant que certaines piqûres d’insectes peuvent cependant imiter leur apparence.
Protocole médical en cas d’apparition : ce qui vous attend en urgence
La première heure décide souvent du pronostic vital. Dès l’arrivée aux urgences, un bilan sanguin complet vérifie plaquettes, CRP et taux de leucocytes. En parallèle, « on démarre immédiatement des antibiotiques à large spectre par perf », explique un réanimateur, même avant les résultats biologiques en cas de suspicion de choc septique.
Les équipes médicales appliquent un algorithme strict : scanner en cas de troubles neurologiques, ponction lombaire si méningite est suspectée, transfusion plaquettaire d’urgence sous 90 minutes quand le taux descend sous 10 000/mm³. « Le temps moyen entre l’arrivée du patient et la première dose d’antibiotiques doit être inférieur à 55 minutes », insiste un chef de service, évoquant des cas où ce délai a sauvé des vies.