
Image d’illustration © Buzzday
V883 Orionis Sous Le Microscope : Comment Les Astronomes Ont Percé Ses Secrets
Mais comment cette protoétoile a-t-elle livré ses secrets ? La réponse tient dans un processus d’une violence inouïe.
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V883 Orionis vit un cauchemar cosmique permanent. L’étoile centrale grossit sans relâche, avalant goulûment le gaz du disque qui l’entoure. Cette croissance effrénée déclenche des explosions de rayonnement d’une puissance terrifiante. Suffisamment intenses pour chauffer des régions normalement glacées à des températures extrêmes.
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La scène rappelle nos comètes. Quand le Soleil les chauffe, elles dévoilent leurs queues spectaculaires. Par spectroscopie, les astronomes détectent alors les molécules libérées, comme autant d’empreintes révélatrices. V883 Orionis reproduit ce processus à l’échelle industrielle.
Les explosions stellaires transforment la protoétoile en un four cosmique. Les substances chimiques, emprisonnées dans la glace depuis des millions d’années, se libèrent brutalement. L’éthylène glycol apparaît enfin au grand jour. Cette molécule ne surgit pas du néant : elle naît de l’irradiation ultraviolette d’éthanolamine, une autre molécule déjà découverte dans l’espace.
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Le mécanisme est implacable. Les grains de poussière glacés s’agglomèrent, cachant leurs trésors chimiques. Puis les radiations stellaires frappent. La glace fond, les molécules s’échappent, les télescopes les captent.
V883 Orionis devient ainsi le laboratoire parfait pour observer ce que l’Univers cache habituellement dans ses coffres-forts glacés.
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