Enjeux légaux et psychologiques
Modifier officiellement le prénom d’un bébé de moins d’un an implique au Royaume-Uni des démarches administratives simplifiées, mais non dénuées de lourdeur psychologique. « Un changement précoce peut créer une confusion dans la construction identitaire », alerte le Dr Liam Carter, psychologue spécialiste de la petite enfance. Il souligne le risque de transmettre involontairement un sentiment de rejet à l’enfant.
Le cas de Marion Jobert, rebaptisée à 2 ans par ses parents pour éviter des moqueries, revient dans les débats. « Aujourd’hui, 7% des demandes de modifications concernent des motifs similaires », révèle une étude du ministère britannique de la Justice. Les professionnels recommandent d’évaluer l’impact réel sur l’enfant plutôt que les « prophéties moqueuses » de l’entourage.
L’impasse actuelle et ses enseignements
La mère reporte sa décision finale, partagée entre son attachement viscéral au prénom Automne et la crainte de handicaper socialement sa fille. « Je lui donne quelques semaines de plus pour voir si les moqueries s’estompent », explique-t-elle, tout en explorant des compromis comme l’ajout d’un deuxième prénom plus classique.
Ce dilemme reflète une pression sociétale croissante sur les jeunes parents. Les forums spécialisés enregistrent une hausse de 27% des demandes de conseils liées aux prénoms « trop originaux » depuis 2023. « Les grands-parents projettent leurs peurs d’une époque où la norme primait », analyse la sociologue Helen Briggs, soulignant l’urgence de réaffirmer le droit des parents à choisir librement.