Une mère de cinq enfants s’installe dans une villa balnéaire à 670 000€ sans payer un centime. Sa vidéo tour du propriétaire avec comparaison à Beyoncé enflamme les réseaux. Mais derrière les piscines turquoise et les déclarations chocs – « Je le mérite » -, les autorités préparent leur réponse. Alors que la nouvelle loi anti-squat durcit les sanctions, son stratagème vacille déjà sous le poids de révélations inattendues.
Une squatteuse assume face caméra
Au cœur de Minorque, María Iguazo dévoile sans complexe sa nouvelle demeure : une villa de 160 m² avec piscine privée et vue sur mer, évaluée à 670 000€. La mère de cinq enfants filme chaque pièce des lieux – quatre chambres, trois sains de bains – tout en lançant : « Même Beyoncé ne pourrait pas se la payer ».
Le contraste saute aux yeux entre ses allocations sociales de 1 500€ mensuels et ce luxe balnéaire. Pourtant, la quadragénaire revendique son choix sans ambages : « Je le mérite », affirme-t-elle à la caméra, sans préciser les raisons de cette autoproclamation.
Sa vidéo tournée à Coses Noves, quartier huppé de l’île espagnole, devient virale en quelques heures. Les internautes découvrent médusés cette occupation illégale mise en scène comme un triomphe, alors que le gouvernement français vient justement de durcir sa législation anti-squat.
La vidéo qui a mis le feu aux poudres
Le clip de deux minutes suffit à cristalliser le scandale. María Iguazo y exhibe chaque recoin du bien immobilier : des terrasses ensoleillées aux trois salles de bain, en passant par la piscine panoramique. « Même Beyoncé ne pourrait pas se la payer », lance-t-elle en guise de commentaire provocateur, soulignant le prix exorbitant de 670 000€.
Cette visite guidée insolente, postée sur les réseaux sociaux, déclenche un raz-de-marée médiatique. Le site d’information local menorca.info consacre plusieurs articles à cette affaire, pointant du doigt les 1 500€ d’aides sociales perçus mensuellement par la squatteuse.
Pourtant, c’est précisément cette mise en scène assumée qui précipite sa chute. En partageant sa conquête illégale au moment où la France adopte une loi anti-squat plus répressive (27 juillet 2024), la mère de famille attire malgré elle l’attention des autorités espagnoles. Un piège tendu par sa propre vantardise.
L’étau judiciaire se resserre
Alors que la France durcit sa lutte contre les squats avec une loi du 27 juillet 2024 facilitant les expulsions, l’Espagne passe à l’action. La Guardia Civil intervient après la viralité explosive de la vidéo, saisissant le véhicule – propriété d’un voisin – utilisé par María Iguazo.
Le texte français, pourtant hors de portée juridique en territoire espagnol, crée un précédent symbolique. Il prévoit des « procédures d’expulsion accélérées » et alourdit les amendes pour occupation illicite, mesure qui pourrait inspirer d’autres pays européens.
Dans le même temps, les autorités de Minorque préparent une intervention imminente sur place. Un retournement ironique pour celle qui croyait son stratagème à l’abri des regards, protégé par les frontières et les vagues méditerranéennes.
Chute vertigineuse et cocaïne : l’implosion d’une provocation
L’audace de María Iguazo se retourne contre elle lors d’un banal trajet scolaire. La Guardia Civil l’intercepte pour un « dépassement dangereux » alors qu’elle conduit ses enfants à l’arrêt de bus. Un contrôle routier routine vire au cauchemar : absence de permis, test positif à la cocaïne.
Le véhicule emprunté – propriété d’un voisin – est immédiatement saisi. Les forces de l’ordre dressent trois chefs d’inculpation : « violation grave du code de la route », conduite sans permis et consommation de stupéfiants avant de prendre le volant.
Un triple revers judiciaire qui réduit en cendres son image de squatteuse insouciante. Alors que les vacances touchent à leur fin dans sa villa illégalement occupée, c’est désormais devant la justice que la quadragénaire devra justifier ses actes.