4. Un bitume déjà condamné : comment une correction a tout ruiné
La tentative de rattrapage du marquage défectueux a provoqué un désastre en chaîne. « En grattant les anciennes lignes, on a retiré une couche de bitume, exposant la structure à l’infiltration d’eau », alerte Nicolas Robert, chef de projet routier. Cette erreur technique transforme la chaussée neuve en passage à risques, avec des nids-de-poule prévisibles, particulièrement redoutés par les motards.
La solution ? Refraiser intégralement la route sur 3 cm d’épaisseur, une opération coûteuse que l’entreprise devra assumer. « On ne peut pas se contenter de rapiécer, sinon les dégâts seront pires dans six mois », insiste un expert. Pendant ce temps, la météo retarde les travaux, laissant les usagers face à un bitume paradoxal : neuf, mais déjà voué à la destruction.
5. Le casse-tête administratif : qui paiera la facture de cette gabegie ?
La responsabilité de l’entreprise chargée du marquage au sol ne fait aucun doute, mais les délais de réparation restent flous. « Dès que la météo le permettra, nous refraiserons intégralement la chaussée », promet un responsable, sans avancer aucune date précise. Entre-temps, les contribuables observent, impuissants, cette double peine : une route inutilisable et des travaux à reprendre.
Sur la RN 147, la colère monte face à l’inaction des pouvoirs publics. « Qui va répondre de ce gâchis ? Les politiques nous prennent pour des imbéciles ! », s’emporte un habitant de Chamboret. Alors que les élus évitent les micros, les automobilistes redoutent un scénario cauchemar : des mois supplémentaires de trajets rallongés sur un axe dépourvu de zones de dépassement, où les accidents se multiplient. La méfiance grandissante envers les gestionnaires de projets publics atteint ici un nouveau sommet.