Un traumatisme physique et psychique profond
La victime cumule 45 jours d’incapacité totale de travail (ITT), un chiffre rare qui traduit l’intensité des séquelles. « Elle est en détresse absolue, extrêmement traumatisée », martèle Me Camille Carvalho, son avocate, soulignant les troubles anxieux majeurs et la perte de confiance en autrui. Sa dépression préexistante, combinée aux violences subies, complique sa reconstruction.
Les médecins notent une altération durable de son état de santé : douleurs chroniques liées à la hanche fracturée, insomnies récurrentes et crises d’angoisse. « Personne ne sort indemne d’un tel calvaire », insiste un médecin légiste. L’avocate réclame une prise en charge globale, dénonçant les failles du suivi des aides à domicile dans les zones rurales.
Un procès reporté et des questions en suspens
Initialement prévue en comparution immédiate le 20 mars 2025, l’audience est repoussée au 20 mai 2025 à la demande de la défense. Les juges ont ordonné une expertise psychiatrique pour évaluer la responsabilité pénale de la sexagénaire, dont l’état d’ébriété lors des faits interroge. La suspecte, maintenue en détention provisoire, risque jusqu’à 10 ans de prison.
Ce drame soulève l’émoi dans la communauté rurale de Cellettes, où le métier d’aide à domicile apparaît soudain sous un jour vulnérable. « Comment une dispute si banale a-t-elle pu virer au cauchemar ? », s’interrogent les habitants. Les associations d’aide aux victimes réclament un renforcement des protocoles de sécurité pour les intervenants à domicile.