4. Budget Pâques 2025 : les Français vont-ils réduire leurs achats face au choc des prix ?
Avec un budget moyen de 24 euros par foyer, la tradition pascale pourrait se rationaliser. « Les consommateurs privilégieront les petits formats ou renonceront à certains articles », anticipe un analyste de Que Choisir. La hausse atteignant +34 % sur certains produits crée un seuil psychologique, surtout pour les familles, premières concernées par ces achats festifs.
Face à ce dilemme, les grandes surfaces – qui écoulent 70 % des chocolats de Pâques – misent sur des promotions ciblées et des « packs économiques ». « Beaucoup optent pour des quantités réduites, quitte à compléter avec des gourmandises maison », observe une responsable de secteur. Reste à savoir si ces stratégies suffiront à sauver la chasse aux œufs…
5. Une crise durable ? Les experts alertent sur l’impact de la spéculation
La hausse du cacao, nourrie par des récoltes catastrophiques en Afrique de l’Ouest et une spéculation effrénée sur les marchés, pourrait « structurer le paysage chocolatier pour des années », prévient un économiste. Les industriels, déjà contraints de répercuter +14 % à +34 % sur leurs produits, redoutent un changement durable des habitudes de consommation.
Le Syndicat du chocolat confirme l’inquiétude : avec 70 % des ventes en grandes surfaces, toute baisse de la demande y aurait un effet domino. « Si les ménages réduisent leurs achats de 10 %, cela entraînerait des faillites en cascade chez les fournisseurs », alerte un responsable. Face à cette équation insoluble, les acteurs du secteur appellent à une régulation internationale des cours du cacao.