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CNI : Ce site « officiel » qui facture 39 euros… Les victimes dévoilent l’arnaque

Julie K.
5 Min de lecture

39 euros au lieu de 0€ : pourquoi ce site « officiel » de carte d’identité fait trembler les internautes ? Des centaines de Français découvrent trop tard ce détail piégé dans une démarche pourtant routinière. Entre imitation parfaite et arnaque bien rodée, voici ce que révèlent les victimes de cette escroquerie 2.0 qui exploite une faille insoupçonnée.

Une plateforme trompeuse aux allures légitimes

Le site cni-fra.fr joue parfaitement son rôle de leurre. À première vue, tout semble conforme : logos officiels, formulaires détaillés, liste des pièces à fournir. Même l’URL, habilement calquée sur l’acronyme « CNI », participe à l’illusion.

Cette copie virtuose s’affiche même en tête des recherches Google grâce à un référencement sponsorisé. Résultat ? Des milliers d’usagers confondent la plateforme frauduleuse avec le service public. Les créateurs ont poussé le réalisme jusqu’à reproduire les demandes administratives standard : motifs de la démarche, choix du département, etc.

Pourtant, les avis Trustpilot ne laissent aucun doute. « Arnaque », alertent des centaines d’internautes piégés. Le site, actif depuis juin 2024 selon Wayback Machine, réapparaît régulièrement sous le même modèle. Une stratégie rodée qui exploite la méconnaissance d’une nouvelle réglementation sur le renouvellement des cartes d’identité.

39 euros pour un service factice : le business lucratif

La facturation abusive saute aux yeux : 39 euros pour une pré-demande adulte, 29 euros pour un mineur. Pourtant, chaque étape – du formulaire en ligne au rendez-vous en mairie – reste strictement identique au processus officiel gratuit. Les escrocs facturent donc un service qui n’existe pas.

Les avis Trustpilot dénoncent unanimement cette supercherie. « Arnaque », résument des centaines d’internautes dupés par ce modèle économique trompeur. La manœuvre rapporte gros : le site réapparaît régulièrement depuis juin 2024, selon les archives du Wayback Machine.

Ironie du système, le seul coût légal reste le timbre fiscal à 25 euros. Une somme bien inférieure aux 39 euros exigés par la plateforme frauduleuse, qui transforme une démarche administrative simplifiée en véritable filon.

Pourquoi cette arnaque prospère-t-elle en 2025 ?

La récente réforme du renouvellement des cartes d’identité, entrée en vigueur le 31 mars 2024, ouvre une brèche exploitée par les escrocs. Désormais, tout citoyen peut obtenir gratuitement une nouvelle CNI si l’ancien format expire dans plus de 12 mois – sans justification de perte ou de vol.

Un changement réglementaire qui simplifie la vie des Français… et celle des fraudeurs. D’après actu.fr, le site frauduleux existe sous différentes versions depuis juin 2024, selon les archives du Wayback Machine. Les créateurs recréent périodiquement la plateforme, capitalisant sur la méconnaissance des nouvelles procédures.

« Les hackers en profitent », souligne l’article source. Ce business parallèle fleurit sur les difficultés d’accès aux informations officielles, transformant une mesure censée faciliter les démarches en véritable piège à consommateurs. La suppression des contraintes légales devient involontairement le meilleur allié des escrocs.

Les réflexes vitaux pour échapper au piège

La seule plateforme légale reste passeport.ants.gouv.fr, où la pré-demande s’effectue gratuitement. Le processus officiel impose uniquement un timbre fiscal de 25 euros, suivi d’un rendez-vous en mairie avec pièces d’identité et justificatif de domicile.

Pour démasquer les sites frauduleux, comparez minutieusement l’URL et le design avec la version officielle. « Vérifiez que l’adresse commence par ‘https://’ et ne contient pas de fautes », conseillent les experts. Les maisons France Service constituent une alternative sécurisée pour les démarches complexes.

Victime de l’arnaque ? Signalez-la immédiatement via 33700 (SMS), Signal Spam (courriels) ou phishing-initiative.fr. Un impératif absolu : ne jamais transmettre ses données bancaires sur ces plateformes illégitimes. La cybermalveillance se combat aussi par la vigilance collective.