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Collèges 2025 : ce que les élèves devront abandonner dans les casiers… Et ce n’est pas que le portable !

Julie K.
5 Min de lecture

Rentrée 2025 choc : dans les collèges français, les élèves devront désormais abandonner bien plus qu’un téléphone à l’entrée des salles de classe. Derrière les casiers qui se remplissent, une mesure gouvernementale testée sur 50 000 adolescents cache une liste secrète d’objets interdits… Pendant qu’Élisabeth Borne vante les retours positifs de l’expérience, une étude internationale jette un pavé dans la mare. Ce que révèle cette révolution scolaire divise déjà parents et scientifiques.

Des casiers bien plus remplis qu’on ne l’imagine…

La mesure phare de 2025 cache une réalité méconnue : l’interdiction ne concerne pas seulement les smartphones. Le gouvernement élargit officiellement la liste aux tablettes et montres connectées, selon une note ministérielle exigeant le rangement de « l’ensemble des terminaux de communications électroniques ».

Même pendant les voyages scolaires, la règle reste inflexible. Les établissements doivent désormais installer un service vocal dédié pour permettre aux parents de laisser des messages, une alternative inédite au téléphone portable.

Cette extension surprend par son ampleur, alors que le débat public évoquait surtout les téléphones. « Il s’agit d’une interdiction totale », insiste pourtant Élisabeth Borne, précisant que le dispositif s’applique à chaque instant de la vie scolaire. Les casiers prévus à l’entrée des collèges promettent donc d’accueillir un véritable arsenal technologique…

L’expérience qui a convaincu le gouvernement

Tout commence en septembre 2024 avec une expérience inédite : 180 collèges testent la « pause numérique » auprès de 50 000 élèves. Le principe est simple mais radical – les adolescents déposent téléphones, montres connectées et tablettes dans des casiers dès l’entrée de l’établissement.

Les résultats surprennent jusqu’aux plus sceptiques. Les retours positifs des équipes éducatives poussent Élisabeth Borne à accélérer le calendrier, transformant un test local en mesure nationale dès 2025. Un succès si rapide qu’il laisse même les observateurs perplexes.

Reste un obstacle de taille : le financement des casiers. « Nous discutons avec les conseils départementaux », confie la ministre sur Sud Radio, rappelant que ces structures locales assumeront les coûts logistiques. Un défi organisationnel qui pourrait compliquer l’application uniforme du dispositif.

Contre les écrans, l’école mise (enfin) sur le livre ?

Le gouvernement défend une ambition éducative audacieuse : réapprendre aux collégiens à communiquer sans écran. En privant les élèves de leurs appareils, le ministère espère stimuler les échanges en classe et réduire le harcèlement lié aux réseaux sociaux. « Il faut que les enfants passent le plus de temps possible à lire des livres », assène Élisabeth Borne.

Cette mesure va plus loin qu’une simple interdiction technologique. Elle s’accompagne d’une promotion inédite de la lecture, présentée comme alternative aux smartphones. Un pari pédagogique qui divise : si certains y voient un retour aux fondamentaux, d’autres dénoncent une vision déconnectée des pratiques adolescentes.

L’argument anti-harcèlement scolaire reste cependant central. En bloquant l’accès aux plateformes numériques pendant « le temps de vie scolaire », le dispositif cherche à couper court aux cyberviolences. Mais une étude majeure vient remettre en cause cette logique…

La science contre-attaque : une mesure sans effet ?

L’étude choc de l’Université de Birmingham vient torpiller les arguments du gouvernement. Selon ces recherches, la confiscation des téléphones n’améliore ni les résultats scolaires ni le bien-être mental des élèves. Une conclusion qui jette un froid sur l’enthousiasme ministériel.

Les chercheurs britanniques sont catégoriques : « Aucune preuve ne permettait un effet bénéfique ». Ils estiment même que l’interdiction pure « ne suffisait pas » à régler les problèmes éducatifs modernes. Un pavé dans la mare alors que la France généralise le dispositif.

Ce rapport scientifique crée un dilemme inédit pour le ministère. Comment justifier une mesure nationale dont l’efficacité reste contestée par la communauté académique ? Le débat s’annonce houleux entre partisans du « tout réglementaire » et défenseurs d’une approche plus nuancée.