Des voisins sous le choc, une fille aînée brisée
Les habitants de Sissonville décrivent des scènes de maltraitance quotidiennes. « On ne les a jamais vus jouer ou aller à l’école », confie un riverain, précisant que les enfants étaient toujours en train de labourer le jardin sous les ordres de Donald Lantz. Un autre évoque des « cris étouffés venant du cabanon » les nuits d’hiver, malgré des températures négatives.
La fille aînée, aujourd’hui placée en famille d’accueil, raconte lors du procès des années de travaux agricoles forcés dans l’État de Washington. « Je devais bêcher 12 heures par jour, même malade. Elle [Jeanne] nous traitait de “esclaves inutiles” ». Les enfants étaient interdits de contact avec l’extérieur et surveillés via des caméras, selon les éléments de l’enquête.
Réparations et lourdes conséquences pénales
Outre leurs peines record, Jeanne Whitefeather et Donald Lantz doivent verser 280 000 $ par enfant, soit un total de 1,4 million de dollars. La somme couvrira les thérapies et frais médicaux des victimes, selon la décision du tribunal de Kanawha.
Leur incarcération effective interdit tout espoir de liberté avant des décennies : Donald Lantz, 65 ans, pourra solliciter une libération conditionnelle en 2061, et Jeanne Whitefeather, 68 ans, en 2074. Un procureur résume : « Cette condamnation marque un tournant dans la lutte contre l’exploitation raciste aux États-Unis ».