Consommation de carburant : ce qu’il faut savoir sur l’utilisation du chauffage en hiver

Vladimir P.
4 Min de lecture

Par ces températures hivernales, la question du chauffage en voiture préoccupe de nombreux automobilistes. Entre confort et maîtrise du budget carburant, les conducteurs s’interrogent sur l’impact réel de leur système de chauffage sur la consommation de leur véhicule. Une préoccupation d’autant plus légitime que les prix des carburants continuent de peser sur le portefeuille des Français.

Alors que certains hésitent à monter le chauffage par crainte de voir leur facture s’envoler, d’autres multiplient les idées reçues sur le sujet. Il est temps de faire le point sur ce que l’utilisation du chauffage en hiver implique réellement en termes de consommation, que ce soit pour les véhicules thermiques ou électriques.

Le chauffage en voiture thermique : un impact plus subtil qu’il n’y paraît

Contrairement aux idées reçues, le chauffage dans une voiture thermique n’entraîne pas de consommation directe de carburant. Le système utilise intelligemment la chaleur déjà produite par le moteur pour réchauffer l’habitacle. L’air extérieur est d’abord filtré via le compresseur de climatisation, puis réchauffé par le radiateur avant d’être diffusé dans le véhicule grâce aux ventilateurs.

Néanmoins, ce système peut influencer indirectement la consommation, particulièrement lors des premières minutes suivant le démarrage. Quand le moteur est encore froid, le chauffage à pleine puissance le sollicite davantage pour atteindre sa température optimale.


Comment fonctionne le chauffage d’une voiture thermique ?
Le système récupère la chaleur du liquide de refroidissement du moteur qui circule dans un petit radiateur appelé « radiateur de chauffage ». Un ventilateur pulse ensuite l’air réchauffé dans l’habitacle. Ce système ne nécessite pas d’énergie supplémentaire, hormis celle du ventilateur.

Les véhicules électriques face au défi du chauffage hivernal

Pour les voitures électriques, la situation est radicalement différente. Le chauffage dépend entièrement du circuit électrique et représente l’un des équipements les plus énergivores. Selon les modèles, la consommation varie de 500 à 3000 watts, ce qui peut réduire l’autonomie de 10 à 15% dans les conditions les plus défavorables.

Les constructeurs ont développé des solutions plus efficientes, notamment grâce aux pompes à chaleur. À titre de comparaison, cette consommation reste modeste face aux 20 kW nécessaires pour maintenir une vitesse de 130 km/h.

Climatisation vs chauffage : des impacts différents sur la consommation

Contrairement au chauffage, la climatisation impacte directement la consommation de carburant. En ville, où les arrêts et redémarrages sont fréquents, elle peut augmenter la consommation jusqu’à 20% selon Ressources naturelles Canada. Sur autoroute, à vitesse constante, cet impact diminue significativement, surtout avec l’utilisation du régulateur de vitesse.


L’impact des équipements auxiliaires
Les autres équipements électriques ont un impact relativement faible : les phares consomment environ 120W, les essuie-glaces moins de 100W, et la radio seulement 50W. Même les systèmes audio haut de gamme les plus puissants ne dépassent que rarement les 1000W de consommation.

Optimiser sa consommation en période hivernale

Pour réduire l’impact du chauffage sur la consommation, plusieurs pratiques s’avèrent efficaces. Il est recommandé de privilégier le recyclage d’air, qui permet de réchauffer l’air déjà présent dans l’habitacle plutôt que l’air froid extérieur. Attention toutefois à ne pas abuser de cette fonction qui peut entraîner une accumulation de CO2 et de la buée sur les vitres.

Les équipements comme les sièges et volants chauffants, bien que confortables, puisent dans le circuit électrique et peuvent légèrement augmenter la consommation. Il est donc judicieux de les utiliser avec modération et de préférer une montée progressive en température plutôt qu’un chauffage à pleine puissance dès le démarrage.