La découverte du surveillant et l’état de l’élève : « Il était un peu perdu »
Le surveillant qui découvre l’adolescent à 7h30, soit trente minutes avant le début des cours, décrit une scène glaçante. « Je suis passé devant les toilettes en entendant des bruits de sanglots. La porte était coincée, on a dû la forcer », raconte-t-il à La Montagne. L’élève, en état de choc, est immédiatement pris en charge, mais son état psychologique inquiète : « Il répétait qu’il avait eu peur de ne jamais sortir ».
Malgré la reprise des cours dès le 3 avril, le collège reconnaît des « séquelles émotionnelles ». Un médecin scolaire a examiné l’enfant, confirmant « aucun traumatisme physique, mais une anxiété marquée ». La mère, elle, déplore le manque de réactivité : « Ils disent l’avoir « bien accompagné », mais personne n’a appelé un psychologue dans l’immédiat ». Le principal de l’établissement assure pourtant que « la sécurité des élèves reste une priorité absolue ».
Une affaire qui secousse l’Éducation nationale : entre soutien officiel et polémique
Le rectorat de Limoges affiche son soutien à la famille, tout en faisant face à une plainte pour mise en danger et à des critiques croissantes. « Nous prenons cet incident très au sérieux », déclare-t-il, évoquant des « mesures correctives » à venir. Pourtant, la colère gronde sur les réseaux sociaux, où des internautes dénoncent « un système défaillant », relayant massivement le hashtag #SécuritéPourNosEnfants.
L’affaire relance le débat sur la surveillance dans les internats. Des syndicats d’enseignants exigent « plus de moyens humains », tandis que des avocats spécialisés soulignent les risques juridiques pour les établissements. Le collège Voltaire, lui, promet de « revoir intégralement ses protocoles », notamment en équipant les toilettes de systèmes d’alerte. Mais pour la mère du collégien, « les promesses ne suffisent pas : il faut des actes ».