« Cris et beaucoup de sang » : l’horreur s’invite au restaurant dans le Pays basque

Julie K.
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Les cris déchirants et le sang qui coule abondamment sur la terrasse d’un restaurant paisible du Pays basque ont brisé la quiétude d’un déjeuner familial ce jeudi 1er août. Une scène d’horreur s’est déroulée sous les yeux des clients médusés lorsqu’un chien, attaché à une table voisine, s’est soudainement jeté sur une fillette de 20 mois, la mordant violemment au visage. L’incident, qui s’est produit à Anglet dans les Pyrénées-Atlantiques, a rapidement plongé l’établissement dans un chaos indescriptible.

Les employés du restaurant, alertés par les hurlements des parents et des clients, ont immédiatement contacté les services d’urgence. La petite victime, grièvement blessée, a été transportée en urgence à l’hôpital le plus proche où elle a subi une intervention chirurgicale dans la nuit. Les médecins ont rapporté que l’enfant souffrait de profondes lacérations au visage, nécessitant des soins intensifs. Pendant ce temps, la police a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque et établir les responsabilités, notamment celle du propriétaire du chien présent sur les lieux.

Quand la violence canine frappe au cœur du quotidien

Malheureusement, cet incident tragique n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit dans une série d’attaques de chiens qui ont récemment défrayé la chronique en France. En avril 2023, une fillette de 3 ans avait été victime d’une agression similaire dans un parc public à Lyon, subissant elle aussi de graves blessures nécessitant plusieurs opérations. Ces événements mettent en lumière un problème de société préoccupant : la cohabitation parfois difficile entre les humains et les animaux de compagnie dans les espaces publics.

Face à la recrudescence de ces incidents, les autorités locales et nationales commencent à prendre des mesures concrètes. Certaines municipalités ont instauré des zones interdites aux chiens ou créé des parcs canins spécialement aménagés pour réduire les risques. À l’échelle internationale, des campagnes de sensibilisation sont lancées pour inciter les propriétaires à une meilleure gestion de leurs animaux. Ces initiatives visent à prévenir de futures tragédies et à garantir la sécurité de tous dans les lieux publics.

La loi face aux crocs : encadrer pour mieux protéger

En France, la législation concernant les chiens potentiellement dangereux est stricte et détaillée. Elle classe ces animaux en deux catégories distinctes : les chiens d’attaque (1ère catégorie) et les chiens de garde et de défense (2ème catégorie). Cette classification entraîne des obligations spécifiques pour les propriétaires, allant de la stérilisation obligatoire pour les chiens de 1ère catégorie à l’interdiction d’accès à certains lieux publics.

Les races de chiens considérées comme dangereuses
1ère catégorie (chiens d’attaque) : Staffordshire terrier, American Staffordshire terrier (pit-bulls), Mastiff (boer-bulls), Tosa
2ème catégorie (chiens de garde et de défense) : Staffordshire terrier, American Staffordshire terrier, Rottweiler, Tosa, et chiens assimilables aux rottweilers par leur morphologie

La détention de ces chiens est soumise à des conditions strictes. Les propriétaires doivent obtenir un permis de détention délivré par le maire de leur commune de résidence. De plus, la loi du 20 juin 2008 a renforcé les mesures préventives en imposant une formation obligatoire pour les propriétaires, une évaluation comportementale du chien entre 8 et 12 mois, et la création d’un fichier national de suivi. Ces dispositions visent à responsabiliser les détenteurs de chiens potentiellement dangereux et à minimiser les risques pour la population.