De Kibble à Netflix : les origines méconnues du leader mondial du streaming

Laura P.
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Avec ses 270 millions d’abonnés à travers le monde en 2024, Netflix règne en maître absolu sur l’industrie du streaming. La plateforme est devenue si incontournable que le verbe « netflix » est entré dans le langage courant pour désigner l’action de regarder des séries ou des films en ligne. Pourtant, peu de gens connaissent les origines surprenantes de ce géant du divertissement.

Car avant de devenir le mastodonte que l’on connaît aujourd’hui, Netflix portait un nom pour le moins inattendu : Kibble, qui signifie tout simplement « croquettes » en anglais. Cette anecdote méconnue n’est que la partie émergée d’une histoire fascinante, celle d’une start-up californienne qui a révolutionné notre façon de consommer les contenus audiovisuels.

Des croquettes au streaming : l’histoire d’un nom qui fait mouche

En 1997, lorsque Reed Hastings et Marc Randolph fondent leur entreprise de location de DVD par correspondance, ils baptisent leur société « Kibble ». Un nom qui ne fait pas long feu, jugé rapidement inapproprié pour un service dédié au cinéma. S’ensuit alors une véritable tempête de cerveaux où défilent des propositions comme « Luna », « DirectPix », « TakeOne » ou encore « WebFlix ».

C’est finalement « Netflix » qui l’emporte, une contraction intelligente de « Net » (pour Internet) et « Flix » (argot américain pour « films »). Un nom qui traduit parfaitement l’ambition de l’entreprise : proposer des films via Internet. Une vision avant-gardiste pour l’époque, alors que le streaming n’en est qu’à ses balbutiements.

Les architectes d’une révolution numérique

Derrière cette success story se cachent deux personnalités complémentaires. D’un côté, Reed Hastings, ingénieur en informatique visionnaire qui apporte son expertise technique. De l’autre, Marc Randolph, as du marketing qui saura donner à l’entreprise l’impulsion nécessaire pour conquérir le marché.


Le saviez-vous ?
Reed Hastings a eu l’idée de Netflix après avoir dû payer 40 dollars de pénalités pour avoir rendu en retard une cassette du film Apollo 13 dans un vidéoclub Blockbuster.

Ensemble, ils imaginent un modèle révolutionnaire : un service de location de DVD par correspondance basé sur un système d’abonnement mensuel, sans date limite de retour ni pénalités. Une innovation qui séduit rapidement les consommateurs, lassés des contraintes imposées par les vidéoclubs traditionnels.

La métamorphose digitale

2007 marque un tournant décisif dans l’histoire de Netflix. L’entreprise lance son service de streaming, permettant aux abonnés de regarder des films et séries directement en ligne. Une décision stratégique qui s’avère visionnaire à l’heure où l’internet haut débit commence à se démocratiser.

Le succès est fulgurant. Netflix abandonne progressivement son activité de location de DVD pour se concentrer sur le streaming, investissant massivement dans les contenus originaux et les nouvelles technologies. En quelques années, l’entreprise passe du statut de simple loueur de DVD à celui de producteur de contenus influent, capable de rivaliser avec les plus grands studios hollywoodiens.

Une conquête mondiale sans précédent

Aujourd’hui, Netflix est présent dans plus de 190 pays et produit des contenus dans des dizaines de langues différentes. La plateforme investit des milliards de dollars chaque année dans la création de films, séries et documentaires originaux, s’imposant comme un acteur majeur de l’industrie du divertissement.


Les chiffres clés
En 2023, Netflix a investi plus de 17 milliards de dollars dans la production de contenus originaux. La plateforme propose plus de 5000 titres dans son catalogue et produit des contenus dans plus de 60 langues différentes.

De Kibble à Netflix, l’histoire de cette entreprise illustre parfaitement comment une vision audacieuse, portée par des entrepreneurs innovants, peut transformer radicalement tout un secteur d’activité. Une success story qui continue de s’écrire, au rythme des évolutions technologiques et des nouveaux défis du streaming.