L’enquête dans l’impasse : des pistes ouvertes mais pas de preuves
Philippe Vedovini a été remis en liberté malgré les éléments accablants, car aucune preuve directe ne lie actuellement ces violences au décès d’Émile. « Une phase se termine concernant cette piste, ça ne veut pas dire qu’elle se termine définitivement », insiste le procureur de la République d’Aix-en-Provence, laissant planer un doute persistant sur d’éventuels rebondissements.
Les enquêteurs s’attachent désormais à reconstituer le puzzle familial, analysant chaque interaction entre le grand-père et l’enfant disparu. Me Julien Pinelli rappelle que « l’ensemble de ce groupe familial intéresse l’enquête », soulignant les nombreuses zones d’ombre entourant les relations au sein du foyer. Une complexité renforcée par le fait que Vedovini, bien que présumé innocent, reste un sujet d’étude central pour les experts en profilage.
Philippe Vedovini décrypté : la mécanique d’un « tempérament explosif »
Les experts psychologues mandatés par la justice pointent chez Philippe Vedovini une incapacité chronique à gérer sa colère, alimentée par « un besoin de domination absolue » selon leurs notes consultées par BFMTV. « Quand il nous frappait, on avait l’impression qu’il se déchaînait », décrit un ancien élève de Riaumont, résumant le schéma de violence impulsive qui caractérise le quinquagénaire.
Cette analyse s’appuie sur des années de comportements similaires, des pensionnaires maltraités à ses propres enfants. « Sa violence n’est pas stratégique, mais cathartique », explique un criminologue associé à l’enquête, soulignant que l’absence de préméditation rend les passages à l’acte imprévisibles et fréquents. Un profil qui, bien qu’insuffisant pour l’inculper dans la mort d’Émile, maintient « tous les scénarios ouverts » selon le parquet.
