Voiture et remorque saisies : les indices matériels qui relancent l’enquête après deux ans de mystère
Lors des perquisitions menées à l’aube du 25 mars au domicile des Vedovini à La Bouilladisse, les gendarmes ont saisi une voiture et une remorque pour chevaux, décrites comme des « éléments clés » par les sources proches du dossier. Ces objets, analysés en laboratoire, pourraient éclairer les circonstances de la disparition d’Émile, dont le crâne et les vêtements avaient été retrouvés en 2024 sur un sentier isolé du Haut-Vernet.
Près de deux ans après le drame, ces indices matériels relancent l’enquête, longtemps marquée par l’absence de pistes solides. Les autorités espèrent y détecter des traces ADN ou des éléments de localisation permettant de retracer les déplacements des suspects. Me Rachel Benazra, avocate de Philippe Vedovini, nuance : « Les saisies sont routinières dans ce type d’affaire, aucune conclusion hâtive ne doit être tirée ».
Délai imparti aux enquêteurs : vers un déferrement ou une libération sous pression judiciaire ?
Les gardes à vue de Philippe Vedovini, de son fils et de sa fille doivent impérativement prendre fin jeudi 27 mars à 6 h 05, selon la procédure légale. Les enquêteurs ont moins de 24 heures pour décider du déferrement des suspects devant un juge ou de leur remise en liberté, sous éventuel contrôle judiciaire. Les avocats de la famille rappellent que « le rythme des auditions est intense mais respecte les droits de la défense ».
Ce délai serré place les gendarmes sous pression extrême, alors que l’affaire Émile mobilise l’opinion publique depuis deux ans. Un déferrement signifierait que des charges suffisantes ont été réunies, marquant un tournant historique. À l’inverse, une libération relancerait les spéculations sur d’éventuelles « failles » dans l’enquête. La famille du petit garçon, comme les médias, retiennent leur souffle en attendant l’ultime décision.