Didier Varrod, le directeur de la musique à Radio France, a évoqué le parcours difficile de la chanteuse sur France Inter. « Les derniers mois de sa maladie avaient été très difficiles pour elle, elle attendait la mort », a-t-il expliqué. Il ajoute : « C’est une femme qui a beaucoup souffert ces dernières années, mais qui était aussi revenue de loin plusieurs fois. Elle avait frôlé la mort au milieu des années 2010. »
Selon Didier Varrod, Françoise Hardy « s’est toujours mésestimée », affirmant qu’elle ne savait pas chanter. « Peut-être parce qu’elle avait une idée de la musique absolument supérieure. Elle était sans concession, d’une frontalité extrême, même avec ses proches. »
Un succès pas toujours évident à gérer
L’artiste a rencontré un immense succès au cours de sa carrière, qu’elle « vivait comme quelque chose d’assez étrange, avec très vite une forme de protection ». « Elle a toujours refusé ce statut d’icône, mais en même temps elle acceptait l’idée qu’elle avait fait elle-même son éducation de femme, et pour des tas de jeunes filles elle était un modèle d’émancipation. »
La jeune génération rend hommage à Françoise Hardy
Lors d’un festival, deux générations d’artistes ont repris des chansons de Françoise Hardy sur scène. « Au début, elle m’a dit : mon pauvre Didier, vous devriez attendre que je sois morte pour faire un tel hommage. Et puis deux jours après, j’avais un mail avec une liste de 100 chansons, puis un nouveau mail avec une liste de 40 chansons, ce qui fait qu’on a pu tenir compte de ses choix et de ses envies. Je suis sûr que c’était un vrai plaisir pour elle, malgré tout, d’entendre cette jeune génération lui rendre hommage. »