web statistic

Disparition d’Agathe : Le procureur révèle ce sur quoi les enquêteurs se concentrent désormais…

Julie K.
6 Min de lecture

Une disparition qui défie les enquêteurs. Que se passe-t-il vraiment dans ce secteur de la Vienne où les gendarmes concentrent soudain leurs efforts ? Alors que 90 témoignages affluent, le procureur dévoile la piste cruciale priorisée par les forces de l’ordre. Entre renforts massifs et indices troublants, un détail matériel relance l’espoir de retrouver la joggeuse Agathe Hilairet. Mais pourquoi son téléphone, localisé dans une zone précise, reste-t-il introuvable ?

La révélation du parquet qui change la donne

Les recherches prennent un tournant décisif dans l’affaire Agathe Hilairet. Le parquet de Poitiers annonce un resserrement radical du périmètre d’investigation : de 100 km² initialement scrutés, les gendarmes concentrent désormais leurs efforts sur une zone critique de 3 km² autour de Vivonne. Une décision stratégique justifiée par des indices matériels et la dernière localisation connue du téléphone de la joggeuse.

« Les ratissages se resserrent sur un secteur restreint », confirme Cyril Lacombe, procureur de la République, dans un communiqué officiel. Ce virage dans l’enquête s’appuie sur un élément clé : l’appareil mobile d’Agathe, accroché à son poigt lors de sa disparition, a été détecté pour la dernière fois près des lieux-dits « Les Grands Ormeaux » et « Le Champ Salaud » à Voulon. Une localisation à 10 km de son point de départ qui oriente toutes les équipes sur le terrain.

Les détecteurs de métaux déployés traquent désormais le moindre indice dans cette zone boisée ciblée. Une course contre la montre s’engage alors que les recherches entrent dans leur cinquième jour, chaque minute comptant pour retrouver la trace de cette sportive aguerrie de 28 ans.

Une mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre

70 gendarmes mobiles viennent épauler les 20 militaires déjà sur le terrain, portant à près de 90 le nombre d’hommes engagés dans cette traque angoissante. Depuis jeudi, les effectifs n’ont cessé de croître : 50 militaires étaient déjà déployés dimanche, secondés par des sapeurs-pompiers et des membres du club sportif d’Agathe.

La brigade nautique d’Arcachon a rejoint le dispositif avec des sondages aquatiques réalisés dans un étang proche de Vivonne. Les plongeurs ratissent les fonds tandis que des détecteurs de métaux traquent le téléphone de la joggeuse, élément clé toujours introuvable malgré sa dernière localisation connue.

Cette logistique hors norme s’organise autour d’Agathe Hilairet, décrite comme une coureuse « de frêle corpulence » (1,65 m pour 35 kg). Sa tenue de sport sombre et son sac de course orientent les recherches, chaque détail matériel devenant un indice potentiel dans cette course contre la montre.

90 témoignages : la piste citoyenne sous pression

L’appel à témoins lancé vendredi produit des effets inédits : 90 signalements ont déjà afflué vers les enquêteurs, selon les informations exclusives de BFMTV. Parmi cette masse d’informations, une trentaine de déclarations retiennent particulièrement l’attention des gendarmes, qui vérifient méthodiquement chaque lead.

Cette mobilisation citoyenne s’ajoute aux auditions déjà réalisées auprès d’une dizaine de proches samedi. Les progrès technologiques et la médiatisation de l’affaire transforment chaque témoin potentiel en maillon clé, même si le tri des informations reste un défi logistique.

Le parquet maintient pourtant le cap : « De nouvelles auditions sont en cours », confirme-t-on du côté des enquêteurs. La description précise de la tenue d’Agathe – short noir et haut sombre – circule désormais bien au-delà de la Vienne, alimentant les hypothèses sur ses derniers déplacements.

L’enquête plonge dans l’intimité de la joggeuse

Les gendarmes explorent désormais la sphère privée d’Agathe Hilairet. De nouvelles auditions ciblent explicitement « l’environnement sentimental, familial et amical » de la disparue, selon les termes du procureur. Une piste sensible qui implique un examen minutieux de ses relations récentes et passées.

Le portrait de la jeune femme se précise : sportive accomplie mais de constitution fragile (1,65 m pour 35 kg), elle portait le jour de sa disparition un short noir et un haut sombre à manches courtes. Son sac de course et son téléphone, accroché au poignet, complètent la description diffusée aux témoins potentiels.

En parallèle, les membres de son club sportif participent activement aux recherches, apportant leur connaissance du terrain et du profil de cette coureuse habituée aux longues distances. Une collaboration qui souligne l’impressionnante mobilisation collective autour de cette enquête angoissante.