Disparition d’Andrzej dans l’Oise : son dernier SMS glaçant avant de s’évaporer, Sauvez-moi…

Julie K.
8 Min de lecture

Andrzej, l’homme aux multiples visages

L’enquête révèle un portrait contrasté du disparu. Séparé de sa femme depuis 2022, Andrzej vit en conflit latent avec son frère pour une succession familiale en Pologne. Ses relevés bancaires montrent des retraits cash réguliers – 300 € par semaine – sans motif identifié. « Il a refusé une promotion il y a trois mois, alors qu’il travaillait ici depuis six ans », confie Marc, son responsable, évoquant des absences inexpliquées chaque jeudi après-midi depuis août 2024.

Les proches excluent une fuite volontaire : « Son passeport est dans l’armoire, et ses économies intactes », insiste sa sœur. Pourtant, les enquêteurs n’écartent aucun scénario. Aucune trace de violence dans le studio, mais un détail interroge : son ordinateur portable a été formaté deux jours avant la disparition. « Cela pourrait indiquer une préparation, ou l’inverse : quelqu’un voulant effacer des données », nuance un expert en cyber-enquêtes.

Réseaux sociaux en ébullition : entre vérités et fantasmes

Depuis la disparition, le hashtag #SauvezAndrzej cumule 1,3 million de vues sur TikTok. Des théories foisonnent : un internaute affirme l’avoir reconnu dans une voiture aux plaques polonaises, un autre évoque un « lien avec la mafia des travaux ». Un thread viral sur Twitter/X relie son cas à la disparition non élucidée d’un livreur en 2022, à 15 km de là – les autorités démentent tout rapprochement. « C’est une boîte de Pandore : chacun y voit ce qu’il veut », soupire une analyste en cybercriminalité.

La rumeur la plus tenace accuse Andrzej d’avoir monté un coup médiatique, alimentée par une photo floue d’un homme ressemblant au disparu près d’une gare allemande. « C’est faux, la date des métadonnées est erronée », tranche un expert. La famille dénonce des appels malveillants et des profils imposteurs réclamant des rançons. Le procureur met en garde : « Partager des fausses pistes entrave l’enquête », rappelant que trois personnes ont déjà été condamnées pour diffusion de deepfakes.