Un adolescent disparaît, une famille inquiète, une enquête ouverte : l’affaire Lyam secoue la Vienne depuis une semaine. Si le garçon de 12 ans avait déjà fugué, cette disparition-là n’obéit pas aux mêmes règles. Retrouvé sain et sauf après deux jours de recherches, son cas soulève pourtant des questions troublantes. Comment cette fugue « pas comme les autres », selon ses proches, a-t-elle pu le conduire chez un proche de la famille ?
Une disparition qui interpelle la région
Lyam Herelle, 12 ans, disparaît dans le secteur de Poitiers/Buxerolles le 17 avril 2025. Pendant deux jours, les recherches s’intensifient alors que l’enquête pour « disparition inquiétante » est ouverte. Le samedi 19 avril, un rebondissement survient : l’adolescent est localisé chez un proche de la famille à Poitiers.
Selon France Bleu, le garçon est retrouvé « vivant et en bonne santé« , mettant fin à l’angoisse des proches. Pourtant, le parquet maintient ses investigations pour « déterminer les circonstances de son départ et de son hébergement« .
La particularité de ce dossier ? Une durée de disparition inédite pour ce mineur déjà connu des services de police. Les autorités confirment à BFMTV que l’adolescent a été immédiatement pris en charge par leurs services après sa découverte.
Un passé de fugues qui interroge
La famille de Lyam révèle un détail troublant : l’adolescent avait déjà fugué à plusieurs reprises. Mais cette disparition du 17 avril marque une rupture avec ses habitudes. « Jamais aussi longtemps« , insistent ses proches, alors que le garçon reste introuvable pendant une semaine entière.
Contrairement aux épisodes précédents – qualifiés de « fugues courtes » par les enquêteurs – cette absence prolongée alerte immédiatement les autorités. Le 19 avril, l’enquête pour disparition inquiétante est officiellement ouverte, déclenchant un dispositif policier d’ampleur.
Un élément retient particulièrement l’attention : Lyam a cessé toute communication avec son entourage sept jours avant sa localisation. Cette rupture de contact inhabituelle motive la décision judiciaire, alors que les précédentes escapades s’étaient toujours soldées par un retour spontané.
Une enquête pour percer les zones d’ombre
Le parquet de Poitiers maintient ses investigations malgré le dénouement heureux. Les magistrats cherchent à « déterminer les circonstances de son départ et de son hébergement« , selon la formule officielle. Un point crucial interroge les enquêteurs : comment Lyam a-t-il pu rester une semaine chez un proche familial sans donner signe de vie ?
La présence du garçon dans ce foyer connu des services sociaux relance les interrogations. Les autorités examinent notamment le rôle exact joué par cet adulte pendant la disparition. La simultanéité entre la rupture de contact avec la famille et l’arrivée chez ce tiers fait l’objet d’une attention particulière.
Ces éléments complexifient le dossier, transformant une simple fugue en affaire judiciaire. Le parquet précise à BFMTV que toutes les hypothèses restent ouvertes, y compris celle d’un départ volontaire non signalé. La durée inhabituelle de la disparition justifie ce niveau de vigilance exceptionnel.
Prise en charge et suites judiciaires
Lyam est immédiatement placé sous protection policière après sa découverte, conformément au protocole pour les mineurs disparus. BFMTV confirme que les services sociaux sont associés au suivi du cas, compte tenu des antécédents du garçon.
Le statut de mineur implique des mesures spécifiques : audition en présence d’un avocat, examen médical obligatoire, et évaluation psychologique. Ces procédures visent à déterminer si des poursuites judiciaires seront engagées, notamment à l’encontre du proche qui l’hébergeait.
Malgré le retour à une apparente normalité, le parquet maintient son enquête ouverte. Les magistrats rappellent que toute disparition inquiétante d’un mineur déclenche automatiquement un dispositif pénal, « même lorsque l’issue semble favorable ». Une décision sur le maintien ou non de mesures de protection devrait intervenir sous 48 heures.