Disparition de Michel Blanc : l’émouvant témoignage de Gérard Jugnot

Angelique S.
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Trois mois après la disparition brutale de Michel Blanc, Gérard Jugnot livre un témoignage bouleversant dans les colonnes de Paris Match. L’acteur, récemment élu « comique préféré des Français » selon un sondage Ifop, revient sur les circonstances tragiques qui ont emporté son ami de plus de quatre décennies, membre emblématique de la troupe du Splendid.

La nouvelle avait secoué le monde du spectacle ce 3 octobre 2024. Michel Blanc s’éteignait subitement à l’âge de 72 ans, laissant ses proches et le public français dans un état de sidération totale. Gérard Jugnot, premier à réagir sur les réseaux sociaux, avait partagé son désarroi dans un message poignant : « Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait… »

Une dernière réunion gravée dans les mémoires

Le destin s’est montré particulièrement cruel. Quelques mois seulement avant ce drame, en avril 2024, toute la troupe du Splendid s’était réunie pour célébrer les 75 ans de Paris Match. « Un souvenir formidable », comme le décrit Gérard Jugnot, qui ne pouvait alors imaginer que ce serait l’une des dernières fois qu’il verrait son ami de toujours.

Cette ultime rencontre prend aujourd’hui une dimension particulièrement émouvante. « C’est un lien suffisamment fort pour avoir pu durer dans le temps », confie l’acteur, évoquant cette amitié indéfectible qui unissait les membres de la troupe depuis leurs débuts.


La troupe du Splendid : une institution française
Fondée dans les années 70, la troupe du Splendid a révolutionné l’humour français avec des spectacles cultes et des films devenus des classiques comme « Les Bronzés » et « Le Père Noël est une ordure ». Michel Blanc y incarnait des personnages inoubliables, dont le célèbre Jean-Claude Dusse.

Un accident médical rarissime

Les circonstances du décès, révélées par Gérard Jugnot lui-même sur RTL, ajoutent encore à la tragédie. Un choc anaphylactique causé par une allergie à un antibiotique a provoqué une crise cardiaque fatale. « Une allergie effrayante à un antibiotique, ça arrive une fois sur un million », déplore Jugnot, avant d’ajouter avec émotion : « Et c’est tombé sur lui. »

Cette fatalité résonne particulièrement dans l’esprit de l’acteur, qui établit un parallèle bouleversant avec la disparition de Coluche : « Pourquoi ce camion ? Pourquoi il n’a pas mis de casque pour conduire sa moto ? Pourquoi Michel a pris ce médoc ? […] La vie est à la fois merveilleuse, très étrange et terrible. »

Un deuil national

L’émotion suscitée par la disparition de Michel Blanc a dépassé le cercle des proches pour toucher la France entière. Lors des obsèques, la « peine incommensurable » du public s’est manifestée à travers d’innombrables messages de condoléances. « On a tenté d’en rigoler quand même un peu », confie Jugnot, fidèle à l’esprit qui a toujours animé la troupe.

Le vide laissé par l’absence de Michel Blanc se fait cruellement sentir. « Il y a un gros manque, car il y avait entre nous une sorte de rondeur absolue dans l’âme », témoigne Gérard Jugnot, dont les mots traduisent une profonde tristesse mêlée d’une forme de révolte face à l’absurdité du destin : « En fait, je pense qu’on ne devrait pas mourir. »


Le choc anaphylactique : une réaction foudroyante
Cette réaction allergique grave peut survenir en quelques minutes après l’exposition à l’allergène. Elle nécessite une prise en charge médicale immédiate car elle peut être mortelle. Les antibiotiques font partie des substances pouvant déclencher ce type de réaction, même chez des patients n’ayant jamais présenté d’allergie auparavant.