Le lourd passé de la famille Vedovini sous le feu des projecteurs
L’enquête révèle que Philippe Vedovini avait déjà été témoin assisté en 2018 dans une affaire de violences sur mineurs au sein de la « communauté de Riaumont », un village catholique traditionaliste du Nord. Cette structure, connue pour son éducation rigoriste, accueillait certains enfants de la famille pendant les vacances. « Leur attachement à ces cercles intégristes explique en partie leurs méthodes éducatives », analyse un ancien membre de la communauté.
Le suicide du père Claude Gilliot, prêtre proche des Vedovini, en mars 2025, complexifie davantage l’affaire. Celui qui célébrait les offices familiaux et conseillait spirituellement le clan s’est donné la mort sans laisser de lettre, alimentant les théories sur d’éventuels secrets inavouables. « Son décès intervient à un moment clé des investigations, ce qui n’est pas anodin », remarque un procureur sous couvert d’anonymat. Les liens supposés de la famille avec des mouvements d’extrême droite font également l’objet de vérifications.
La stratégie de la défense : protection ou fuite responsable ?
« Nous anticipons une criminalisation de nos clients », défend l’avocate des Vedovini, justifiant leur retrait par la crainte d’un préjugé médiatique. Selon elle, les fuites sélectives de l’enquête viseraient à diaboliser la famille, notamment après les révélations sur leur « mode de vie atypique ». « Se mettre à l’abri permet de préparer une défense sereine », argue-t-elle, évoquant des demandes d’annulation de procédures pour vices de forme.
Des experts juridiques s’interrogent sur cette stratégie d’évitement. « Si la préservation est légitime, cela peut être perçu comme un aveu implicite », analyse un pénaliste contacté par Buzzday. D’autres soulignent le risque de contournement de la justice, la famille restant injoignable malgré les réquisitions. Un proche concède : « Ils font confiance à leur avocate, mais ce silence alimente les pires théories… ».
