Un village sous tension
Avec ses 500 habitants et ses deux commerces encore ouverts, Limeyrat traverse un « traumatisme », selon le mot d’un riverain rencontré devant la mairie. Les gendarmes patrouillent autour des HLM, où persiste une forte présence policière près de quarante-huit heures après les faits. « On n’ose plus sortir le soir », glisse une retraitée de 72 ans, habituée des bancs publics près de l’école.
Des rumeurs circulent sur d’éventuels antécédents conjugaux impliquant la victime, mais aucune source officielle ne les confirme. « Nous privilégions les faits établis », rappelle le procureur, alors que certains médias locaux évoquent une enquête de voisinage en cours. La salle des fêtes, habituellement animée le week-end, reste fermée jusqu’à nouvel ordre, symbole de l’atmosphère pesante dans ce bourg rural.
Enquête focalisée sur un suspect identifié
Un homme proche des victimes, dont l’identité n’est pas dévoilée, fait l’objet de toutes les attentions de la brigade de recherches de Périgueux. Les enquêteurs s’appuient sur des « éléments matériels cohérents » pour retracer le déroulé de la nuit du 23 au 24 mars, précise une source proche du dossier. L’absence de témoin direct complique cependant l’établissement d’un scénario précis.
Les gendarmes multiplient les auditions de voisins et examinent les relevés de caméras de surveillance du bourg. « Aucun profil type ne se dégage pour l’instant », tempère un officier de police judiciaire. L’autopsie des corps, prévue mardi matin au CHU de Bordeaux, devrait apporter des précisions sur l’heure et les circonstances exactes des décès, déterminants pour confirmer ou infirmer la piste privilégiée.