Un couple sous tension et une commune sous le choc
L’enquête révèle que l’ex-compagnon et la victime vivaient séparés depuis plusieurs mois, sans conflit apparent selon certains voisins. Mais Sud Ouest rapporte des tensions récentes autour du droit de visite, évoqué par un habitant anonyme : « Il rôdait parfois près de la maisonnette la nuit… ». La gendarmerie vérifie d’éventuels antécédents de violences non signalées.
La petite commune de Limeyrat (500 habitants) vit un traumatisme collectif. Le maire décrit une « mère discrète et investie dans la vie locale », tandis que l’école du village organise une cellule psychologique pour les camarades de la collégienne. Les proches, sous le choc, affirment n’avoir aucun signalement antérieur auprès des autorités, alimentant l’idée d’un drame évitable.
Une procédure judiciaire sous haute tension
La qualification de meurtre par conjoint et meurtre sur mineur de 15 ans ouvre une enquête confiée à la brigade de recherches de Périgueux. Les enquêteurs travaillent sur deux axes : la reconstitution précise des heures précédant le drame et l’analyse des éventuels antécédents psychiatriques du suspect. Ce dernier devrait être placé en garde à vue dès sa sortie de l’hôpital, selon la ministre Aurore Bergé.
Le parquet anticipe un procès criminel, les circonstances aggravantes permettant une peine maximale. Les statistiques du ministère révèlent que 43% des féminicides en 2025 ont été commis après une séparation, relançant le débat sur le « danger des ruptures non accompagnées » selon une association de victimes. L’affaire de Limeyrat rejoint ainsi les 87 féminicides recensés depuis janvier, selon les chiffres officiels.