Drame lors d’un mariage dans le Cantal : une terrasse s’effondre, faisant un mort et quatre blessés graves

Laura P.
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Le drame s’est abattu sur un jour qui devait être de fête. Ce samedi 27 juillet, alors qu’environ 150 personnes célébraient un mariage dans la salle polyvalente de Saint-Pierre, petit village du Cantal, l’impensable s’est produit. Vers 18h15, la terrasse en bois sur laquelle se trouvaient de nombreux convives s’est soudainement effondrée, plongeant la cérémonie dans l’horreur.

Le bilan est lourd : une femme de 69 ans a perdu la vie et 39 personnes ont été blessées, dont quatre grièvement. Ce qui devait être un moment de joie s’est transformé en cauchemar pour les familles et amis réunis. L’émotion est vive dans cette commune de moins de 150 habitants, connue pour sa salle des fêtes régulièrement louée pour des mariages.

Une intervention massive des secours

Dès l’alerte donnée, un important dispositif de secours a été déployé sur les lieux. Pompiers, gendarmes et membres de la protection civile sont intervenus rapidement, mobilisant quatre hélicoptères, vingt véhicules et cinquante-sept sapeurs-pompiers. Des renforts sont même venus des départements voisins de la Corrèze et du Puy-de-Dôme pour prêter main-forte.

Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Mauriac, Fabrice Allaizeau, a souligné la présence de professionnels de secours parmi les invités du mariage, ce qui a grandement facilité la prise en charge immédiate des victimes. Les blessés ont été évacués vers plusieurs centres hospitaliers de la région, tandis qu’une dizaine de personnes ont pu recevoir des soins sur place.

Une enquête ouverte pour faire la lumière sur le drame

Face à l’ampleur de la catastrophe, le procureur de la République d’Aurillac, Paolo Giambiasi, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires. Les investigations devront déterminer les causes exactes de l’effondrement de la terrasse et établir les éventuelles responsabilités.

Le maire de Saint-Pierre, Daniel Salvary, s’est dit sous le choc et attend les conclusions des experts pour comprendre ce qui s’est passé. La salle polyvalente, d’une superficie de plus de 500 mètres carrés et pouvant accueillir jusqu’à 240 personnes, était un lieu prisé pour les événements festifs. Sa sécurité et sa conformité aux normes en vigueur seront sans doute au cœur de l’enquête.

Un soutien psychologique mis en place

Pour faire face au traumatisme vécu par les victimes et leurs proches, une cellule d’urgence médico-psychologique a été mise en place dans la seconde salle polyvalente de la commune. Le plan blanc a également été activé dans les hôpitaux de Mauriac et Aurillac pour gérer l’afflux de blessés.

La préfecture du Cantal a assuré que tout était mis en œuvre pour accompagner les familles endeuillées et soutenir les blessés dans cette épreuve. La solidarité s’organise au sein de la petite communauté de Saint-Pierre, profondément marquée par ce drame qui restera gravé dans les mémoires.

Des questions sur la sécurité des bâtiments publics

Cet accident soulève inévitablement des interrogations sur la sécurité des salles des fêtes, particulièrement en milieu rural. Les contrôles et les normes applicables à ce type de bâtiment seront certainement examinés de près dans les jours à venir.

Au-delà du cas particulier de Saint-Pierre, c’est toute la question de l’entretien et de la surveillance des infrastructures publiques qui se pose. Les autorités devront tirer les leçons de ce drame pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise lors d’autres événements festifs.