Le kit indispensable pour observer l’éclipse sans danger
Seules les lunettes certifiées norme ISO 12312-2 protègent efficacement. La Cité de l’espace rappelle que les verres fumés ou les solutions artisanales (CD, radiographies) causent des « brûlures rétiniennes irréversibles ». Pour les appareils photo, des filtres solaires spécifiques — bloquant 99,999% de la lumière — sont obligatoires avant toute mise en marche.
Un chronomètre s’impose pour ne pas rater les 2 à 5 secondes magiques. Les experts conseillent de « régler son appareil en mode rafale » avec une sensibilité ISO basse (100-200). Attention : sans filtre adapté, l’objectif surchauffe en neuf secondes, risquant de griller le capteur. Les possesseurs de smartphones doivent privilégier le mode paysage et éviter le zoom numérique.
Pourquoi cette éclipse marquera l’histoire de l’astronomie française
La dernière apparition des « Cornes du diable » en France remonte à 2005, mais avec une visibilité limitée à la pointe bretonne. En 2025, six régions bénéficient d’un phénomène deux fois plus long (5 secondes contre 2,5) et mieux documenté. « C’est une opportunité unique d’étudier les perturbations ionosphériques liées à l’occultation », souligne une astrophysicienne du CNRS.
Comparée à l’éclipse totale de 1999 — entachée par les blessures oculaires —, celle de 2025 symbolise les progrès en prévention des risques. Les scientifiques y voient aussi un « banc d’essai » pour préparer l’éclipse totale du 12 août 2026, qui plongera l’Espagne dans le noir complet… mais épargnera la France.