Le phénomène des prénoms « instagrammables » en débat
Le choix d’Emma Louise Hutton s’inscrit dans une tendance montante : celle des prénoms « cliquables », conçus pour se démarquer sur les réseaux sociaux. « Je voulais quelque chose d’unique, pas un énième prénom oublié dans un annuaire », explique la mère, critiquant au passage son propre prénom jugé « trop commun ». Une logique qui séduit une niche de parents en quête d’originalité… mais effraie les traditionalistes.
Ce clivage générationnel éclate dans les commentaires TikTok : les plus jeunes défendent « la liberté de choisir », tandis que d’autres invoquent « le respect des normes sociales ». « Elae n’est pas un accessoire Instagram, c’une personne ! », tonne une utilisatrice. Malgré les polémiques, le prénom continue de faire des émules – certains parents réclament même un tutoriel pour trouver des idées similaires.
Elae, symbole d’une bataille culturelle plus large
Malgré les menaces de signalement pour « maltraitance » et les moqueries, Emma Louise Hutton persiste : elle poste de nouvelles photos de sa fille avec le hashtag #TeamElae, récoltant des milliers de messages de soutien. « Elle s’appellera toujours comme ça, même si je dois quitter les réseaux », affirme-t-elle, transformant malgré elle cette polémique en étendard de la liberté parentale.
Des linguistes s’interrogent : et si Elae inaugurait une tendance de prénoms phonétiques inspirés de sigles (L.A., NYC) ? « Hashtag était impensable en 2000, aujourd’hui c’est une réalité statistique », rappelle un expert. Le débat dépasse le cas individuel : jusqu’où peut-on repousser les conventions sociales au nom de l’originalité ? Une question qui, à l’ère des influenceurs, n’a pas fini de diviser.