Dans une révélation surprenante, Boris Johnson, l’ancien Premier ministre britannique, lève le voile sur les derniers moments de la reine Elizabeth II dans son livre à paraître « Unleashed ». Alors que le Palais de Buckingham avait officiellement annoncé que la souveraine était décédée de vieillesse, Johnson affirme qu’elle souffrait en réalité d’un cancer des os depuis plus d’un an avant sa disparition.
Ces révélations, publiées en avant-première par Politico, ont créé une onde de choc dans les cercles royaux et parmi les observateurs de la monarchie britannique. Elles soulèvent des questions sur la transparence de la famille royale concernant la santé de ses membres et remettent en question le protocole entourant la divulgation d’informations médicales sensibles.
Un portrait intime des derniers jours de la reine
Dans son ouvrage, Boris Johnson dresse un portrait poignant de la reine lors de leur dernière rencontre. Il décrit une Elizabeth II « pâle et plus voûtée », avec des « ecchymoses sombres sur les mains et les poignets », probablement dues à des traitements médicaux. Cette description correspond à la photographie très commentée de la rencontre entre la reine et Liz Truss à Balmoral, le 6 septembre 2022, seulement deux jours avant le décès de la souveraine.
Malgré son état de santé précaire, Johnson souligne que la reine avait gardé toute sa lucidité et sa détermination. Il écrit : « Elle savait que c’était la fin depuis le début de l’été, mais était déterminée à s’accrocher et à accomplir son dernier devoir ». L’ancien Premier ministre évoque également le « grand sourire blanc, d’une beauté soudaine et apaisante » que la reine affichait encore par moments lors de leur conversation.
Une controverse royale
Les révélations de Boris Johnson ont suscité de vives réactions dans les milieux royaux et médiatiques. La santé de la reine a toujours été un sujet extrêmement sensible et confidentiel, gardé secret pendant tout son règne. De nombreux experts royaux s’interrogent sur la légitimité de Johnson à divulguer ces informations privées.
Chris Ship, journaliste royal reconnu, a exprimé ses doutes sur X (anciennement Twitter) : « Étant donné que la reine Elizabeth II avait choisi de ne pas divulguer son état de santé, il est très peu probable qu’elle ait autorisé Boris Johnson à révéler, deux ans plus tard dans son livre, qu’elle souffrait d’un cancer des os ». Cette déclaration soulève des questions éthiques sur le respect de la vie privée de la défunte monarque.
La santé des membres de la famille royale britannique est traditionnellement traitée avec la plus grande discrétion. Cette pratique vise à préserver la dignité des personnes concernées et à maintenir la stabilité de l’institution monarchique. La révélation d’informations médicales sans autorisation est considérée comme une grave entorse au protocole.
Un livre aux multiples révélations
« Unleashed », qui sortira en librairie le 10 octobre prochain, ne se limite pas aux révélations sur la santé d’Elizabeth II. Boris Johnson y revient sur ses trois années tumultueuses à Downing Street, abordant des sujets tels que la gestion du Brexit, la crise du Covid-19 et ses relations avec les chefs d’État étrangers. Le choix de l’ancien Premier ministre de divulguer des informations aussi sensibles sur la reine soulève des questions sur ses motivations.
Certains observateurs spéculent sur les raisons qui ont poussé Johnson à faire ces révélations. S’agit-il d’une tentative de redorer son image après une fin de mandat controversée ? Ou cherche-t-il à attirer l’attention sur son livre dans un marché éditorial saturé ? Quelles que soient ses intentions, ces révélations risquent d’avoir des répercussions importantes sur la perception de la monarchie et sur les relations entre le gouvernement et la famille royale.
Des implications profondes pour la monarchie
Les révélations de Boris Johnson sur la santé d’Elizabeth II pourraient avoir des conséquences significatives pour la famille royale. Elles soulèvent des questions sur la transparence de l’institution monarchique et sur la confiance que le public peut lui accorder. Le palais de Buckingham pourrait se voir contraint de réagir officiellement à ces allégations, ce qui serait une rupture avec sa politique habituelle de « ne jamais se plaindre, ne jamais s’expliquer ».
Pour Boris Johnson lui-même, ces révélations pourraient s’avérer être une arme à double tranchant. Si elles contribuent à stimuler les ventes de son livre, elles risquent également de ternir sa réputation et de compromettre ses futures relations avec la famille royale et les cercles politiques britanniques. La controverse souligne également la délicate relation entre le gouvernement et la monarchie, et pourrait influencer la façon dont les futurs Premiers ministres interagiront avec le souverain.
La monarchie britannique repose en grande partie sur la tradition et le respect de certaines conventions. Les révélations sur la santé de la reine Elizabeth II pourraient influencer la façon dont le public perçoit l’institution et potentiellement affecter le soutien populaire dont elle bénéficie. Cela pourrait également inciter à une plus grande transparence de la part de la famille royale à l’avenir.