Dentistes divisés : entre engouement écoresponsable et mise en garde officielle
« Une complémentaire intéressante, mais pas un substitut », tranche le Dr Martin Lefèvre, chirurgien-dentiste. Si l’Ordre met en garde contre « l’illusion d’un blanchiment profond », certains confrères saluent « une sensibilisation à l’hygiène naturelle ». Le vrai risque ? L’ajout excessif de bicarbonate, abrasif pour l’émail au-delà de deux utilisations hebdomadaires.
Les praticiens « verts » suggèrent un compromis : alterner la pâte maison avec un dentifrice fluoré. « On ne peut ignorer l’impact écologique des tubes en plastique », concède le Dr Alice Perrin, pionnière en dentisterie durable. Mais tous s’accordent sur un point : aucune méthode maison ne rivalise avec un détartrage clinique annuel.
Le mouvement « Slow Cosmétique » s’attaque à l’hygiène buccale : vers une nouvelle tendance de fond
Brosses en bambou, fil dentaire vegan… La révolution écolo gagne les salles de bain. Des influenceurs comme @EcoloSmile – 218 000 abonnés – popularisent ces alternatives via des tutos « Do It Yourself ». « Même mon dentifrice, je le fais avec trois ingrédients ! », clame l’activiste Lucie sur TikTok, brandissant un bocal de fanes séchées.
Le marché mondial des soins bucco-dentaires naturels devrait bondir de 35 % d’ici 2030. Les géants de la cosmétique surfent déjà sur la vague : versions « sans plastique » de brosses à dents, gammes « 100 % upcyclées ». Un impératif s’impose pour les experts : allier écologie et santé, sans sacrifier l’efficacité prouvée des méthodes traditionnelles.