Un procès mouvementé : Évasion ratée et aveux surprenants à la barre
L’audience du 26 mars 2024 bascule lorsque l’accusé principal tente de s’échapper pendant une suspension de séance. Rattrapé en quelques minutes par les gendarmes, cet homme sous OQTF depuis 2022 affirme en pleine salle : « Je ne savais pas que c’était interdit d’habiter ici ». Le procureur réplique sèchement : « Vous avez électrifié les lieux et projeté de sous-louer, c’est une stratégie organisée ».
La défense tente de minimiser les faits en invoquant des travaux effectués « pour améliorer le bien », mais le tribunal rejette cet argument. Le verdict tombe : 1 000 euros d’amende avec sursis pour occupation illégale, plus quatre mois de sursis pour tentative d’évasion. Une décision qui laisse perplexe la propriétaire, elle-même sanctionnée pour avoir repris possession de son bien sans jugement.
Le squat en France : des méthodes qui s’adaptent malgré la loi renforcée
Les statistiques 2024 révèlent une hausse de 35% des expulsions depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-squat, mais les occupations illégales se complexifient. « Les squatteurs planifient maintenant en fonction des vacances scolaires ou des fêtes religieuses pour éviter les contrôles », confie un huissier lyonnais sous anonymat. Une stratégie confirmée par l’affaire de Bourgoin-Jallieu, où le Ramadan a servi de prétexte calendaire.
Le cas rappelle celui d’un couple de retraités dont la maison en travaux avait été transformée en logement locatif clandestin en 2023. Électricité piratée, fausses annonces en ligne : les méthodes se professionnalisent. Pourtant, les experts soulignent que 85% des expulsions aboutissent désormais en moins de 72 heures quand les propriétaires suivent scrupuleusement la procédure légale.