Le mutisme stratégique de Patrick Cohen décrypté
Habitué des joutes télévisées avec les politiques, Patrick Cohen montre ici un visage inédit. Le journaliste de 58 ans, qui anime quotidiennement La Matinale sur LCI, évite tout contact visuel avec Elsa Wolinski après sa déclaration. Son silence contraste avec ses interventions habituellement tranchantes lors des débats sur le pouvoir d’achat ou l’immigration.
Une tentative de retour au sérieux avortée. Après 43 secondes de pause – un siècle en direct –, Cohen tente de « recentrer le débat sur les vraies questions » en évoquant le dernier livre d’Elsa Wolinski. Mais Anne-Elisabeth Lemoine l’interrompt d’un « On y vient, mais dites-nous… » taquin, relançant les rires gênés. Des spécialistes du langage corporel relèvent trois ajustements de cravate en deux minutes, signe classique de nervosité selon leurs analyses.
Les confessions en direct, arme fatale de l’audimat
France 5 capitalise sur ces moments de tension avec une audience record de 1,8 million de téléspectateurs pour cette édition du 26 mars. C à vous récolte 23% de part de marché sur les CSP+, selon Médiamétrie, grâce à son mélange de légèreté et de révélations imprévues. Un équilibre parfait illustré par la séquence Wolinski-Cohen, déjà partagée 8500 fois en deux heures sur X (ex-Twitter).
Les médias experts valident la recette : « Un clash vaut dix interviews préparées », analyse Laurent Guimier, ex-directeur de France Info. Le talk-show génère en moyenne 3,4 sujets tendances par émission sur les réseaux sociaux. La production de France 5 aurait d’ailleurs gardé l’intégralité des 12 minutes d’échanges autour de l’incident, prêtes à être recyclées en clips promotionnels.