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Emmanuel Macron lâche : La France pourrait… en juin !

Julie K.
6 Min de lecture

Le mois de juin 2025 marquera-t-il un tournant historique pour la diplomatie française ? Emmanuel Macron vient de lâcher une bombe politique lors d’une interview exclusive, évoquant un « moment utile » soigneusement choisi. Alors que Paris s’apprête à coprésider une conférence cruciale à New York avec l’Arabie saoudite, les coulisses d’une décision géopolitique majeure se dévoilent… mais cachent encore leurs pièges. Entre reconnaissance réciproque et sécurité régionale, le calendrier se précise – sans convaincre tout le monde.

L’annonce-choc de l’Élysée : un calendrier diplomatique dévoilé

Juin 2025 s’impose désormais comme la date-clé d’une décision historique. Lors d’un passage remarqué dans l’émission « C’est à vous » sur France 5, Emmanuel Macron confirme que la France « pourrait » reconnaître l’État palestinien dès le mois prochain. Le chef de l’État lie cette échéance à une conférence internationale coprésidée avec l’Arabie saoudite à New York, où sera abordée la solution à deux États.

« On doit aller vers une reconnaissance et donc dans les prochains mois, on ira », lance-t-il sans ambages, soulignant une logique de réciprocité. Son objectif affiché : créer un effet d’entraînement pour que d’autres pays reconnaissent simultanément Israël. Un mécanisme présenté comme un levier contre « ceux qui nient le droit d’Israël à exister », en référence indirecte à l’Iran.

Le choix stratégique de s’allier à Ryad surprend par son timing. Ce partenariat inédit, révélé au retour du président d’Égypte, place Paris au cœur d’une diplomatie risquée – mais potentiellement décisive.

Le pari macronien : un jeu diplomatique à haut risque

La reconnaissance française s’inscrit dans une stratégie plus large visant à créer un effet domino. Emmanuel Macron mise sur un mécanisme de réciprocité : chaque reconnaissance palestinienne devra s’accompagner d’une reconnaissance israélienne par des pays arabes. « Permettre à tous ceux qui défendent la Palestine de reconnaître à leur tour Israël », explique-t-il, soulignant que plusieurs États refusent encore cet équilibre.

Cette approche audacieuse cache un objectif sous-jacent : isoler l’Iran, explicitement désigné comme « niant le droit d’Israël à exister ». Le président français y voit une clé pour une sécurité collective régionale, tout en reconnaissant implicitement les tensions persistantes. Un calcul fragile alors que Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, rejette catégoriquement la solution à deux États.

Le choix de juin n’est pas anodin. Il intervient un an après les reconnaissances symboliques de l’Irlande, de la Norvège et de l’Espagne, marquant une accélération du processus. Mais le succès de cette manœuvre dépendra de la capacité à convaincre des acteurs clés – un défi toujours en suspens.

Une dynamique mondiale qui redessine les alliances

La France rejoint un mouvement déjà engagé par près de 150 pays ayant reconnu l’État palestinien. En mai 2024, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont ouvert la voie, suivis en juin par la Slovénie – des décisions alors jugées prématurées par Paris. « Les conditions n’étaient pas réunies à ce jour pour que cette décision ait un impact réel », affirmait Stéphane Séjourné, alors ministre des Affaires étrangères.

Cet élan contraste cependant avec la position israélienne immuable. Benyamin Netanyahou campe sur son refus catégorique de la solution à deux États, malgré les appels internationaux renforcés depuis le début de la guerre à Gaza. Un paradoxe alors que le mécanisme imaginé par Macron mise précisément sur cette réciprocité.

La volte-face française s’explique par un contexte géopolitique tendu. Les 235 personnalités – dont Léa Seydoux et Renaud – ayant réclamé cette reconnaissance en 2024 symbolisent une pression croissante. Reste à savoir si juin 2025 marquera un vrai tournant… ou un simple rattrapage diplomatique.

Un calendrier sous haute tension diplomatique

Le projet macronien se heurte d’emblée à un obstacle de taille : le refus catégorique de Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien rejette toute discussion sur la solution à deux États, position inchangée malgré les pressions internationales accrues depuis la guerre à Gaza. Un blocage qui fragilise la logique de réciprocité au cœur du dispositif français.

La promesse d’une « sécurité collective de la région », brandie par Macron comme argument phare, masque mal les tensions persistantes. L’Iran, explicitement visé pour son refus de reconnaître Israël, représente un défi géopolitique majeur. Parallèlement, la liste des pays prêts à suivre Paris et Ryad reste mystérieuse – aucun nom n’est confirmé.

Dernière inconnue : l’héritage des réticences françaises. En 2024, Stéphane Séjourné jugeait les conditions « pas réunies » pour un impact réel. Un an plus tard, le retournement stratégique de l’Élysée suscite autant d’espoirs que de doutes. Le succès de la conférence de juin dépendra autant des alliances scellées… que des résistances contournées.