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Eric Clapton : sa promesse à son fils la veille du drame Je te jure que…

Julie K.
5 Min de lecture

20 mars 1991 : une promesse éphémère scellée entre Eric Clapton et son fils de 4 ans. Ce serment paternel, le premier et le dernier, précède une tragédie qui transformera à jamais la vie du guitariste légendaire. Derrière le tube planétaire Tears in Heaven et une lettre posthume se cachent des vérités bouleversantes sur ce drame familial. Ce que la mère de Conor révèle aujourd’hui éclaire d’un jour nouveau ces 30 secondes qui ont tout précipité.

Leur dernière journée complice : cirque et promesses

Le 20 mars 1991 s’ouvre sur un moment rare dans la vie tourmentée d’Eric Clapton. À New York, le guitariste vit sa première journée entière avec Conor, son fils de 4 ans. Entre numéros de clowns et éclats de rire dans les gradins du cirque, père et fils tissent des souvenirs qui deviendront sacrés.

« Profondément ému » par cette complicité naissante, Clapton prend une résolution : devenir un père plus présent. Il programme même une sortie au zoo le lendemain, déterminé à rattraper le temps perdu. Mais cette promesse d’un nouveau départ parental se heurtera à une tragédie foudroyante. La sortie familiale prévue le 21 mars… n’aura jamais lieu.

53e étage : 30 secondes qui ont tout basculé

Le matin du 21 mars 1991, un simple geste du quotidien précipite l’irréparable. Alors qu’une femme de ménage nettoie l’appartement new-yorkais du 53ᵉ étage, une fenêtre reste ouverte par inadvertance. Conor, insouciant, se met à courir vers l’ouverture béante pendant que sa mère consulte un fax dans une pièce voisine.

Lory Del Santo ne sera prévenue que par le bruit sourd de la chute. « Si je n’avais pas vérifié le fax, il serait encore en vie », confie-t-elle aujourd’hui, trente-trois ans après le drame. Son retour dans la pièce intervient quelques secondes trop tard, transformant à jamais cette journée printanière en date maudite.

Antigua : l’exil salvateur d’un père en deuil

Après les funérailles de Conor à Ripley, Eric Clapton fuit le monde dans un cottage isolé d’Antigua. Pendant près d’un an, le guitariste vit en ermite, entouré seulement de moustiques et de sa guitare espagnole. Ses journées se résument à des heures de pratique obsessive, comme si chaque note pouvait apaiser sa souffrance.

« Je jouais et réécrivais les mêmes chansons, encore et encore, jusqu’à sentir que je remontais à la surface », racontera-t-il bien plus tard. De ce marathon musical naît Tears in Heaven, co-écrit avec Will Jennings. Le titre pudique évoque l’amour éternel d’un père pour son fils, devenant malgré lui l’hymne universel du deuil impossible.

La lettre posthume : « Je t’aime papa » récupérée trop tard

Quelques jours avant sa mort, Conor dicte à sa mère sa première lettre pour son père. Aidé par Lory Del Santo, l’enfant de 4 ans exprime en lettres maladroites l’essentiel : « Je t’aime, papa ». Un message simple qui prendra une dimension tragique.

Expédiée à Londres avant le drame, la missive n’arrivera qu’après les funérailles. Eric Clapton la découvre juste après avoir enseveli son fils à Ripley. « C’est un moment que je ne pourrai jamais oublier », témoigne Lory, décrivant la scène où le musicien ouvre l’enveloppe en tremblant.

Cette ultime preuve d’amour filial devient alors le symbole douloureux des promesses brisées. Trois mots tracés par une main enfantine résument désormais toute la profondeur d’une relation à jamais interrompue.