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Espagne : Circoncision à domicile… Ce que les parents ignoraient sur le « médecin »

Julie K.
5 Min de lecture

Espagne : une simple intervention à domicile vire au drame. Les parents ignoraient tout du « médecin » contacté pour une circoncision routinière. Ce qu’ils découvriront trop tard déclenchera une course contre la montre tragique, impliquant la Guàrdia Civil et un protocole médical défaillant. Originaires du Mali, ils affronteront des choix impossibles… tandis que l’autopsie réserve encore bien des questions.

Une intervention fatale dans la province d’Almeria

Un nourrisson décède ce dimanche soir à Roquetas de Mar, en Espagne, des suites d’une hémorragie post-opératoire. La circoncision, pratiquée à domicile dans des conditions non médicalisées, tourne au drame en quelques heures. Le média local El Caso révèle en exclusivité les premiers éléments de cette affaire troublante.

Selon la Guàrdia Civil, l’intervention clandestine aurait été réalisée par un individu sans qualification, équipement adéquat ni cadre sanitaire sécurisé. Les parents, confrontés à l’urgence vitale de leur enfant, tentent alors une course contre la montre vers un centre de santé. Mais le pronostic s’avère déjà sans appel à l’arrivée du bébé.

Cette tragédie soulève immédiatement des questions sur les réseaux parallèles de pratiques médicales illégales. Roquetas de Mar, station balnéaire andalouse réputée, devient le théâtre involontaire d’un drame aux ramifications judiciaires inattendues.

Le profil troublant du « médecin » sans diplôme

L’enquête révèle un fait glaçant : l’intervenant se présentait comme un professionnel de santé, mais serait en réalité totalement dépourvu de formation médicale. La Guàrdia Civil confirme qu' »aucun diplôme ni autorisation d’exercice » ne justifiait ses actes, selon les premières constatations.

Les conditions de l’opération, qualifiées de « précaires » par les autorités, laissent imaginer un scénario à haut risque. Absence de stérilisation, matériel inadapté et environnement domestique transformé en salle d’opération improvisée : chaque détail accentue le caractère illégal de l’intervention.

Cette affaire relance le débat sur les pratiques clandestines touchant certaines communautés. Les parents, originaires du Mali, semblent avoir cru en la légitimité du praticien. Une méfiance envers les structures médicales officielles ? Une simple méconnaissance des risques ? L’enquête devra trancher.

La course contre la montre de parents désemparés

Originaires du Mali, les parents basculent dans l’horreur en constatant l’aggravation brutale de l’état de leur nourrisson. Leur réaction immédiate ? Transporter l’enfant en urgence vers un centre médical, ultime tentative pour sauver une vie déjà fragile.

Mais le temps joue contre eux. À l’arrivée à l’hôpital, les soignants ne peuvent que constater l’irréparable : le bébé décède « peu après son admission », selon les termes de l’enquête. Un laps de temps crucial qui interroge sur les délais de prise en charge et la qualité des premiers secours.

Cette séquence dramatique pose une question centrale : pourquoi avoir recours à une pratique risquée plutôt qu’à la médecine conventionnelle ? L’enquête devra explorer les raisons culturelles, économiques ou sociales derrière ce choix tragique. Aucune piste n’est écartée.

Enquête judiciaire : autopsie et interpellations

Trois individus sont placés en garde à vue : les parents du nourrisson et le faux praticien. La perquisition au domicile familial permet de saisir des éléments matériels liés à l’intervention illégale, précieuses pièces à conviction pour l’enquête.

L’Institut de médecine légale d’Almeria s’apprête à réaliser une autopsie déterminante. Objectif : établir les causes exactes du décès et évaluer d’éventuelles négligences criminelles. Les résultats influenceront directement l’accusation.

Le tribunal de Roquetas de Mar préparerait déjà l’audience de présentation des suspects. La Guàrdia Civil table sur une inculpation pour homicide involontaire, tandis que le rôle exact de chaque partie prenante reste à clarifier. La justice espagnole exige des réponses.