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Essayez tout… La dernière requête du pape François avant son ultime geste place Saint-Pierre

Julie K.
6 Min de lecture

Derrière les dernières heures du pape François se cache un choix médical qui a tout changé. Alors que les pronostics s’assombrissaient en février 2025, Massimiliano Strappetti, son infirmier personnel, insuffle un ultime espoir à l’équipe soignante. Quelques mois plus tard, le pontife affaibli réapparaît place Saint-Pierre dans un geste chargé de symboles, préparé dans le plus grand secret. Son lieu de repos final à Sainte-Marie-Majeure, loin des traditions vaticanes, livre aujourd’hui un message bien plus profond qu’il n’y paraît.

L’infirmier qui a redonné espoir au Vatican

Depuis 2002, Massimiliano Strappetti incarne l’expertise médicale discrète du Vatican. Cet ancien infirmier des soins intensifs de l’hôpital universitaire Gemelli de Rome y a forgé son expérience pendant huit ans avant d’intégrer le service de santé papal. Une trajectoire qui le mène en août 2022 au poste clé d’assistant sanitaire personnel du pape François, devenant un pilier méconnu de son entourage.

Son rôle prend une dimension historique en février 2025, lorsque les médecins envisagent d’arrêter les traitements face à la pneumonie foudroyante du souverain pontife. Strappetti refuse ce scénario : « Essayez tout, n’abandonnez pas », insiste-t-il auprès de l’équipe soignante. Une intervention déterminante qui permet au pape de retrouver temporairement des forces, prolongeant son ministère de plusieurs mois.

Ce moment cristallise la relation unique entre le religieux et son soignant. Le Vatican découvre alors l’importance stratégique de cet homme de l’ombre, dont les vingt ans de service conditionnent aujourd’hui l’héritage médical de l’institution. Une leçon d’humanité qui transcende les protocoles, au cœur des derniers mois du pape.

La bénédiction ultime : un adieu orchestré contre l’impossible

La veille de sa mort, François surprend le monde par une apparition publique inattendue. Malgré un état de santé critique, le pape exige de bénir une dernière fois les fidèles massés sur la place Saint-Pierre. Un défi logistique relevé grâce à l’assistance technique de Massimiliano Strappetti, qui adapte en urgence la papamobile pour soutenir le souverain pontife affaibli.

Ce 11 mars 2025 restera gravé dans les mémoires : installé dans le véhicule papal aménagé, François parcourt lentement la basilique sous les acclamations. Ses gestes tremblants mais précis trahissent l’effort surhumain consenti pour cet ultime acte pastoral. « C’était sa manière de rendre l’âme au peuple, littéralement », confiera plus tard un membre du protocole vatican.

L’image du pape bénissant la foule, visage creusé mais illuminé d’une détermination mystique, devient instantanément iconique. Ce moment suspendu, où la fonction pontificale transcende la chair fragile, scelle définitivement le lien unique entre François et ses fidèles. Une sortie publique minutieusement préparée qui prendra, à posteriori, des allures de testament spirituel.

Sainte-Marie-Majeure : le choix délibéré d’un pape anticonformiste

Contre toute tradition, François choisit son ultime demeure dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, loin du Vatican et des tombes habituelles des souverains pontifes. Une décision personnelle révélatrice qui rompt avec six siècles de pratique funéraire papale, privilégiant majoritairement les cryptes de Saint-Pierre ou de Saint-Jean-de-Latran.

Ce sanctuaire marial, qu’il visitait chaque 15 août pour la fête de l’Assomption, incarne son attachement viscéral à la Vierge Marie. « C’est ici qu’il déposait symboliquement toutes ses inquiétudes », rappelle un proche collaborateur. Un lien spirituel remontant à son enfance argentine, où le futur pape développait déjà une dévotion particulière pour Notre-Dame du Salut.

En renonçant aux honneurs protocolaires, François impose jusqu’à sa mort une cohérence avec ses principes d’humilité. Son caveau simple, dépourvu de tout faste, devient ainsi le dernier manifeste théologique d’un pontificat axé sur la sobriété évangélique. Un geste fort qui redéfinit durablement l’image de la fonction pontificale.

Un héritage en forme de reconnaissance : quand François salue l’invisible

Le dernier acte du pape François dépasse les frontières du religieux. En reconnaissant publiquement le dévouement de Massimiliano Strappetti, il offre un modèle de gratitude envers tous les travailleurs de l’ombre. Son message posthume, lu lors des obsèques, souligne « l’héroïsme discret » des soignants et assistants sociaux, ces « saints anonymes du quotidien ».

Cette insistance à valoriser les métiers du care s’inscrit dans la droite ligne d’un pontificat marqué par l’attention aux périphéries. Le parallèle entre l’engagement de son infirmier personnel et son propre enseignement social crée une résonance inédite : « Servir n’est jamais subalterne quand l’amour guide les gestes », peut-on lire dans ses notes testamentaires.

Le Vatican mesure aujourd’hui la portée symbolique de cette reconnaissance. En faisant d’un soignant le cohéritier moral de son ministère, François bouleverse les hiérarchies traditionnelles. Un appel à repenser la valeur sociale des métiers essentiels mais souvent invisibles, qui trouve un écho bien au-delà des cercles catholiques.