États-Unis : Un objet personnel non déclaré provoque un incident grave lors d’un examen IRM

Vladimir P.
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Un examen médical de routine a failli tourner au drame dans un hôpital américain lorsqu’une patiente a omis de signaler la présence d’un objet personnel intime avant de passer une IRM. L’incident, survenu fin février 2025, met en lumière les dangers potentiellement mortels liés à la présence d’objets métalliques lors de ces examens pourtant courants.

La Food and Drug Administration (FDA) vient de publier un rapport détaillé sur cet événement qui aurait pu avoir des conséquences fatales. La patiente, dont l’identité n’a pas été révélée, s’est retrouvée dans une situation critique lorsque son sextoy, contenant un noyau métallique, a été violemment propulsé à travers son corps par le puissant champ magnétique de la machine.

La violence insoupçonnée d’un champ magnétique

Les cris de douleur de la patiente ont alerté le personnel médical alors que la table d’examen était retirée de l’appareil. Souffrant de vives douleurs et prise de nausées, la jeune femme a failli perdre connaissance. Les examens d’urgence ont révélé que le plug anal s’était déplacé jusqu’à sa cage thoracique, causant de sérieuses blessures internes.

Le Professeur Adam Taylor, expert en anatomie humaine à l’Université de Lancaster, explique que la vitesse de propulsion des objets ferromagnétiques dans un champ IRM peut atteindre celle du son. Même de petits objets métalliques comme des trombones peuvent être projetés à 60 km/h dans ces conditions.


Comprendre l’IRM en quelques mots
L’Imagerie par Résonance Magnétique utilise un champ magnétique de 1,5 à 3 Tesla, soit environ 60 000 fois plus puissant que le champ magnétique terrestre. Cette puissance est nécessaire pour obtenir des images détaillées de l’intérieur du corps, mais elle rend l’appareil extrêmement dangereux pour tout objet métallique.

Des protocoles de sécurité essentiels mais parfois négligés

Les établissements médicaux disposent de protocoles stricts concernant les examens IRM. Il est formellement interdit de porter tout objet métallique : bijoux, piercings, montres, lunettes, prothèses auditives ou dentaires. Ces règles, loin d’être de simples recommandations, sont vitales pour la sécurité des patients.

La FDA a renforcé ses directives suite à cet incident, insistant sur l’importance du questionnaire préalable et de la communication entre le personnel médical et les patients. Les technologues en radiologie sont désormais tenus de poser des questions plus précises concernant d’éventuels objets intracorporels.


Les zones à risque autour d’une IRM
Le champ magnétique d’une IRM ne se limite pas au tunnel de l’appareil. Il s’étend dans un périmètre plus large, diminuant avec la distance. Cette zone, appelée « ligne des 5 Gauss », peut s’étendre jusqu’à plusieurs mètres autour de la machine, créant une zone de danger potentiel souvent sous-estimée.

Un incident qui s’ajoute à une liste préoccupante

Cet événement n’est pas isolé. Les services d’urgence rapportent régulièrement des incidents impliquant des objets métalliques non déclarés lors d’examens IRM. En 2024, un cas similaire a été documenté à l’université d’Édimbourg, où une simple bille métallique dans l’oreille d’un enfant a provoqué une intervention d’urgence.

La vigilance du personnel médical et l’honnêteté des patients restent les meilleures garanties de sécurité. La FDA recommande désormais l’utilisation systématique de détecteurs de métaux manuels avant chaque examen, une pratique déjà adoptée par plusieurs établissements suite à ces incidents.