Présomption d’innocence vs. culture de l’annulation : le clash des principes
« La justice doit trancher, pas Twitter », plaide Me Éric Dupond-Moretti, avocat pénaliste interrogé par Buzzday, rappelant que 96% des procès pour agressions sexuelles aboutissent à un non-lieu ou un acquittement en France. À l’inverse, la sociologue Marie Grenier dénonce « une solidarité de caste qui étouffe la parole des victimes », pointant une augmentation de 32% des signalements pour violences sexuelles depuis 2023.
Les chiffres révèlent une fracture : 58% des Français estiment que « le soutien des stars influence négativement les procès » (sondage Ifop 2025). « On ne peut pas à la fois invoquer la présomption d’innocence et organiser un show de soutien médiatique », tempête une magistrate sous couvert d’anonymat. Les réseaux amplifient ce duel entre #JusticePourToutes et #InnocentéAvantCondamné, reflet d’une société tiraillée entre défense des droits et exigence de moralisation.
Quelles conséquences pour l’image des stars impliquées ?
Fanny Ardant subit déjà les premières répercussions : son prochain film avec une plateforme de streaming voit son budget réduit de 30% après des appels au boycott. Carla Bruni, suivie par 1,2M d’abonnés Instagram, perd 15 000 followers en trois jours, selon l’outil SocialTracker. « Nos followers demandent des comptes », confie un membre de son équipe sous anonymat.
L’affaire Depardieu rejoint dans les débats les cas Polanski et Kevin Spacey, où le soutien des pairs a durablement entaché des carrières. 72% des 18-35 ans estiment désormais que « défendre un accusé équivaut à cautionner ses actes » (sondage Harris Interactive). Pourtant, une frange du public maintient son admiration : « Son génie efface tout », clame un fan sur la page Facebook de l’acteur, illustration d’une fracture entre héritage artistique et éthique contemporaine.