L’année 2025 débute tragiquement avec le premier féminicide recensé en France. Dans la nuit du réveillon, aux premières heures de la nouvelle année, une femme de 51 ans a perdu la vie sous les coups de son compagnon à Hautmont, dans le Nord. Le drame s’est déroulé vers 3 heures du matin, alors que les célébrations du Nouvel An battaient encore leur plein dans le reste du pays.
C’est l’auteur présumé des faits lui-même qui a contacté les secours vers 3h30, déclarant avoir « fait une grosse bêtise » suite à une dispute conjugale. À leur arrivée, les forces de l’ordre ont découvert le corps sans vie de la victime, marqué de multiples ecchymoses, dans le domicile du couple.
Une dispute fatale sur fond de jalousie
Les premiers éléments de l’enquête révèlent que la dispute aurait éclaté sur fond de soupçons d’adultère. La victime, mère de deux enfants, a succombé aux violents coups portés par son compagnon dans un contexte particulièrement dramatique de festivités. L’homme a été immédiatement placé en garde à vue, tandis que l’enquête a été confiée au commissariat de Maubeuge.
Dans le voisinage, la stupéfaction domine. Un riverain témoigne : « On avait des relations normales entre voisins, pas de souci de voisinage. Ce sont de très bons voisins, je suis choqué ». Pourtant, selon plusieurs sources, le couple était connu pour ses disputes régulières.
Les violences conjugales pendant les fêtes : un phénomène documenté
Le centre national des violences domestiques du Royaume-Uni rapporte une augmentation significative des violences conjugales durant la période des fêtes. Les facteurs aggravants incluent la consommation d’alcool, la pression familiale et les tensions liées aux célébrations.
Un bilan national alarmant
Ce premier féminicide de 2025 s’inscrit dans une terrible continuité : l’association Nous Toutes a comptabilisé 133 féminicides en France pour la seule année 2024. Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes, a rapidement réagi en annonçant son déplacement sur place, soulignant l’importance accordée par le gouvernement à ce fléau.
Les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur sont tout aussi préoccupants : 271 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées en 2023, représentant une hausse de 10% par rapport à l’année précédente. Plus alarmant encore, le nombre de victimes a doublé depuis 2016, selon le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Le cycle des violences conjugales
Les spécialistes identifient plusieurs phases dans le cycle des violences conjugales : la tension, l’agression, la justification, la rémission, et la réconciliation. Ce cycle tend à se répéter en s’intensifiant progressivement, d’où l’importance d’identifier les signes avant-coureurs.
Un phénomène amplifié durant les fêtes
Les périodes festives constituent des moments particulièrement à risque pour les violences conjugales. Les experts pointent notamment la consommation accrue d’alcool, les tensions familiales exacerbées et la pression sociale liée aux célébrations comme facteurs aggravants. Cette période de l’année cristallise souvent les tensions latentes au sein des couples, pouvant conduire à des passages à l’acte dramatiques.